Dans pareil contexte, pas si fou donc d'attirer tout de suite le client avec de bons prix pour pouvoir resserrer les promotions plus tard.
Là où les choses se compliquent, c'est que l'industrie semble être plus optimiste encore. À sa dernière conférence avec les analystes, Transat rapportait qu'elle s'attendait à voir ses concurrents augmenter leur capacité de 15% cet hiver. Et elle-même allait augmenter sa capacité du même ordre. Après avoir adopté le rôle de joueur stabilisateur l'an dernier, en retranchant de l'offre, la société indiquait en outre que cette fois tel ne serait pas le cas et qu'elle allait maintenir sa capacité.
Voilà qui n'est pas sans soulever certaines interrogations.
Si la demande n'est pas aussi forte que ce qui est anticipé par les transporteurs (et c'est ce laisse entendre les prévisions du Conference Board), n'assistera-t-on pas comme l'an dernier à une baisse de prix importante plus tard en saison? Ce ne serait pas idéal pour Transat alors que les prix de début de saison sont déjà inférieurs à ceux de l'an dernier.
Cela dit, il est possible que la stratégie de repositionnement de la compagnie sur un spectre plus large ne vienne en partie contrebalancer.
Morale de l'histoire?
Il est possible qu'il soit grand temps d'acheter son forfait de vacances, mais si on était consommateur, on attendrait sans doute encore. Le jeu de l'offre et de la demande ne semble pas être en faveur de l'industrie.
Il est aussi possible qu'il soit temps d'acheter Transat. Le reste de l'année va très bien, notamment sur le marché transatlantique où la concurrence s'est estompée et où la compagnie a livré de faramineux résultats au troisième trimestre. Pour les mêmes raisons que le consommateur, on attendrait toutefois un peu.