Analyse. Devrait-on acheter rapidement ses billets vers le sud pour cet hiver?
La question nous trotte dans la tête depuis quelques jours, alors que le mercure est reparti à la baisse.
Résultat de la saison d'hiver de Transat de l'an dernier: désastreux. Un bénéfice avant intérêts, impôt et amortissement de 12M$ au deuxième trimestre (en excluant les coûts liés au volcan en Islande) comparativement à 39 M$ l'année auparavant. Une surcapacité dans l'industrie et une guerre de prix incroyable tout au cours de l'hiver, expliquent la débandade.
Ceux qui ont attendu pour boucler leur voyage ont gagné.
Pourquoi les choses pourraient être différentes
Voilà cependant que les données viennent de changer.
Transat, qui tablait l'an dernier sur le voyage vers des complexes hôteliers 3-4 étoiles, a cette année changé sa stratégie d'affaires.
Elle entend offrir trois types de forfaits. Ceux du type 3-4 étoiles demeurent, mais le séjour de luxe fait son entrée, un créneau où ses concurrents Vacances Air Canada et Sunwing semblent avoir d'intéressants résultats. La compagnie offre également maintenant plus se sièges seuls pour accommoder les touristes plus aventuriers et au budget moins important.
Elle a cependant surtout décidé de tenter de limiter son risque en offrant dès le début de la saison d'excellents prix. Le pari est d'obtenir une bonne base de réservations dès le départ pour ensuite pouvoir hausser les prix un peu plus tard en saison.
Une bonne stratégie?
À première vue, oui. Le Conference Board prévoit que les voyages à l'extérieur du pays devraient croître de 6,3% au cours de la saison hivernale. Lorsqu'interrogés, plus de gens confient vouloir prendre des vacances cet hiver (67,1% c. 61,2% l'an dernier). Non seulement plus de gens pensent prendre des vacances, mais davantage prévoient aussi aller à l'international (25% c. 22,5% l'an dernier, en excluant la destination États-Unis).