Là où ça se complique
Un intéressant papier de George Athanassakos, publié il y a quelques jours dans le Globe and Mail, a cependant de quoi ébranler bien des certitudes.
Le consensus des experts est que le prix des maisons se stabilisera à son niveau actuel sans reculer. Le professeur de finance de l'Université Western (Ontario) n'y croit pas : le marché connaît une bulle et il reculera dans les prochaines années, ce qui devrait donner des maux de tête à la SCHL.
M. Athanassakos appuie notamment son raisonnement sur le fait que le marché s'échange aujourd'hui à 5,5 fois le revenu moyen des ménages. Or, la moyenne historique est plutôt de 3,5 fois. Et l'on voit mal comment l'écart pourrait être comblé par une croissance des revenus.
Il ajoute que les nuages ont déjà commencé à s'amonceler; 17 400 ménages canadiens sont actuellement en défaut de paiement sur leur hypothèque. Il s'agit d'une augmentation de près de 50 % depuis le début de la dernière récession. Une situation pas très étonnante quand on constate que le prix des maisons a doublé en 10 ans, alors que les loyers n'ont augmenté que de 30 %.
Finalement, l'universitaire note qu'en 2007, le ratio des investissements résidentiels en proportion du PIB a touché le sommet qu'il avait atteint en 1976 et en 1989. Or, on sait ce qui s'était produit avec l'immobilier au début des années 1980 et 1990, quelque temps après que ces sommets eurent été atteints.
Que faire ?