François Pouliot: De Buffett et de la crucifixion de Standard & Poor's

Publié le 09/08/2011 à 09:24, mis à jour le 09/08/2011 à 09:24

François Pouliot: De Buffett et de la crucifixion de Standard & Poor's

Publié le 09/08/2011 à 09:24, mis à jour le 09/08/2011 à 09:24

 

Buffett a donc raison, la décote était injustifiée?

Pour une rare fois, force est de diverger avec l'Oracle.

La dette des États-Unis est hors de contrôle. À 74% du PIB, elle devrait atteindre 79% en 2015 et 85% en 2021.

Sur une échelle de qualité qui compte plusieurs barreaux, il vient un temps où on ne peut demeurer au sommet de l'échelle si aucun geste suffisamment significatif n'est posé pour freiner l'érosion de ses capacités de remboursement.

Et il vaut mieux que ce moment arrive plus tôt que tard.

Il en va en outre d'une question d'équité générationnelle.

Personne ne croit que les États-Unis ne seront pas en mesure d'honorer leurs obligations financières. La question est plutôt: quand commencera-t-on à mettre plus d'ordre dans les finances publiques pour éviter de léguer à la génération montante une dette démesurée qu'elle n'a aucune raison d'assumer.

Il y a des conséquences à cette mise en ordre de la maison, et le danger d'un retour en récession est important. Mais il faut accepter qu'une économie est cyclique, que les récessions font partie de ce cycle, et que de sans cesse chercher à les éviter par des stimulations artificielles ne fait que repousser le problème à plus tard tout en le faisant grossir.

 

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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