François Pouliot: À combien les Européens évaluent le gaz québécois

Publié le 13/12/2010 à 09:10, mis à jour le 13/12/2010 à 09:09

François Pouliot: À combien les Européens évaluent le gaz québécois

Publié le 13/12/2010 à 09:10, mis à jour le 13/12/2010 à 09:09

Pourquoi le marché voit noir

Trois raisons, dit l'analyste :

1 -Il y a de l'incertitude quant à la nouvelle législation sur le pétrole et le gaz du Québec.

2 -La partenaire Talisman (un gros joueur) a décidé de reporter à l'an prochain ses deux forages horizontaux de Fortierville et de Sainte-Gertrude, en raison des prix élevés que demandent les services de forage.

3 -Il existe une perception voulant que le projet du gaz de schiste au Québec pourrait être reporté.

Le marché voit-il trop noir ?

Oui, dit l'analyste, en avançant que le prix actuel est presque irrationnel. Il ne nie pas que les risques du projet soient grands, mais estime qu'à 5 %, la probabilité de succès accordée est beaucoup trop faible. Et ce, pour deux raisons principales :

1 -Les résultats actuels sont bons : oui, le forage Gentilly a été décevant, mais il reste que celui de Saint-Édouard a été impressionnant. Au final, lorsqu'ils sont combinés, les volumes de gaz des deux puits donnent une moyenne de 3,3 millions de pieds cubes par jour (Mpi3/j), bien au-dessus du scénario de base de 2,5 Mpi3/j.

2 -Le gaz de schiste de Questerre (et du Québec) devrait être rentable à partir d'un prix de 4 à 4,50 $ US le millier de pieds cubes (pi3). Or, selon le contrat à terme venant à échéance au début de 2012, le gaz se négocie au-dessus de 5 $ US.

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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