Bombardier: ça chauffe

Publié le 15/01/2015 à 18:14

Bombardier: ça chauffe

Publié le 15/01/2015 à 18:14

Les lignes de crédit sont-elles sûres?

Une question est dans le marché qui vient rendre plus inconfortable encore la situation: les lignes de crédit de 1,4 G$ seront-elles réellement toujours disponibles?

Si jamais elles ne l'étaient pas, toujours en conservant notre hypothèse de "burn rate" de 1,5 G $, on ne se retrouverait plus avec une marge de manœuvre de 2,3 G$ à la fin 2015, mais de 900 M$. Nettement insuffisant pour soutenir les activités dans le contexte où 3G $ est la position dite souhaitable.

Ces lignes sont-elles sûres?

Elles sont assorties de conditions complexes qu'on ne connaît pas mais qui semblent prévoir que Bombardier doit maintenir autour de 1 G$ dans ses coffres.

Il y a actuellement pour 2,4 G$ d'encaisse. En continuant de supposer que la compagnie brûle 1,5 G$ l'an prochain, on arrive en fin d'année à 900 M$ d'encaisse. Sous le seuil requis. Mais on comprend de Bombardier qu'elle est aussi autorisée à utiliser une partie de la ligne de crédit dans le calcul, ce qui vient redonner un espace suffisant.

Sans entrer dans plus de détails (c'est déjà complexe!), disons simplement que les lignes de crédit ne semblent pas en danger.

Dans l'état actuel du marché, et compte tenu que notre "burn rate" de 1,5 G$ est probablement un peu trop élevé avec toutes les mesures de rationalisation annoncées, la situation semble donc inconfortable et effectivement préoccupante, mais pas périlleuse.

Quelle sera la suite?

On devrait voir plus clair le 12 février.

En attendant, le titre devrait rester plombé. Le brouillard est dense et la confiance est disparue.

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À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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