Atrium: si la Caisse et le Fonds ne vendent pas, pourquoi vendre?

Publié le 01/12/2013 à 15:42, mis à jour le 05/12/2013 à 15:00

Atrium: si la Caisse et le Fonds ne vendent pas, pourquoi vendre?

Publié le 01/12/2013 à 15:42, mis à jour le 05/12/2013 à 15:00

Bonne ou mauvaise offre?

Il ne s'agit pas de dire que l'offre est mauvaise.

L'analyste Martin Landry, de GMP Securities, note qu'elle survient à 10,5 fois le BAIIA des 12 derniers mois alors que la médiane des OPA des trois dernières années dans le secteur est à 11 fois.

Notre lecture est cependant différente.

Au prix de 24$, l'offre n'est qu'à un peu plus de 12 fois le bénéfice par action anticipé en 2014 par les analystes. Le marché dans son ensemble se négocie historiquement autour de 15 fois.

Est-il normal qu'une société, leader dans son domaine, et avec les perspectives démographiques que l'on connaît, se négocie sous la moyenne du marché en général?

Notre thèse est que le secteur sera un jour réévalué et que les multiples grimperont. En anticipation du Klondike qu'amènent les boomers. En parallèle, la rentabilité ira aussi croissant. Et le titre ira beaucoup plus loin que 24$.


« Quelque chose nous dit que c'est également ce que voient la Caisse et le Fonds. Et que c'est pour cela qu'ils ne vendent pas. »

Avec peut-être aussi, la volonté de s'assurer qu'un autre fleuron québécois reste sous influence québécoise.

Les actionnaires ne devraient pas tendre leurs actions.

Le titre reculerait assurément, mais le recul permettrait de sauter plus loin dans l'avenir.

Malheureusement, ça n'arrivera pas. La plupart des grands fonds d'investissement ne jouent pas l'horizon 10 ans comme la Caisse et le Fonds, mais le court terme.

Ils saisiront tout de suite le 27% de prime.

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À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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