Atrium: si la Caisse et le Fonds ne vendent pas, pourquoi vendre?

Publié le 01/12/2013 à 15:42, mis à jour le 05/12/2013 à 15:00

Atrium: si la Caisse et le Fonds ne vendent pas, pourquoi vendre?

Publié le 01/12/2013 à 15:42, mis à jour le 05/12/2013 à 15:00

BLOGUE. "Wow, tu es chanceux, Atrium est achetée!", ont dit ce matin les collègues, lors de l'entrée au bureau. Hum…

Eh oui, on est actionnaire d'Atrium, la société de produits naturels, qui met notamment en marché le fameux Garden of Life. 

Les Fonds Permira offre 24$ par action, une prime de 27% sur les 30 derniers jours.

Une belle prime et un beau gain rapide, dîtes-vous?

Ça dépend des perspectives. La Caisse de dépôt et le Fonds de solidarité ne semblent pas partager le point de vue. Atrium précise en effet que les deux organismes, qui contrôlent 25% de la société, resteront actionnaires dans la même proportion. Bref, ils ne vendent pas. 

Si la Caisse et le Fonds ne vendent pas, pourquoi devrait-on vendre?

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Notre placement dans Atrium remonte à il y a environ un an et demi, alors que le titre se négociait autour des 11$. Motif de l'achat: des multiples qui nous apparaissaient ridiculement bas et des perspectives qui semblaient intéressantes. 

À l'époque, le titre se négociait à 7 ou 8 fois les bénéfices et la direction disait publiquement s'attendre à une croissance interne qui pourrait être de cet ordre. Ces jours-ci, il est très rare qu'un multiple soit directement aligné avec la croissance interne. La dette était pendant ce temps à 3,2 fois le BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôt et amortissement), un niveau un peu élevé, mais qui faisait notre affaire. L'entreprise n'allait pas faire d'erreur en faisant une trop grosse acquisition. Avec la pyramide d'âge, le secteur des produits naturels semblait enfin très favorable.

En un mot, le risque à la baisse semblait très faible, et celui à la hausse assez élevé. On ne savait si le titre décollerait dans un an, deux ans, mais on était pas mal sûr que sur cinq ans, il vaudrait significativement plus.

Les choses sont allées plus vite que prévu.

Bonne ou mauvaise offre? 

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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