La vague d’acquisitions n'est pas encore un signal de sommet boursier

Publié le 25/04/2014 à 14:58

La vague d’acquisitions n'est pas encore un signal de sommet boursier

Publié le 25/04/2014 à 14:58

 Si vous avez l’impression d’être submergés chaque jour par les annonces d’acquisitions qui défilent, vous avez raison.

Les transactions ont toujours fait partie du paysage boursier. Parlez-en à Apple qui a discrètement acquis 24 entreprises depuis 18 mois ou à TransForce qui en a enfilé une centaine, au fil des ans,

Toutefois, la fusion de 40 milliards de dollars américains des géants européèns du ciment Lafarge et Holcim, l’offre hostile de 40 G$ US de Valeant pour Allergan et la rumeur d’une offre de 13 G$ US par General Electric pour les activités d’énergie de la Française Alstom, sans compter les échanges d’actifs de 28 G$ US entre les pharmaceutiques GlaxoSmithKline, Eli Lilly et Novartis, indiquent que le phénomène prend une nouvelle ampleur.

Un signe de confiance avant tout

La valeur des acquisitions grimpent, mais n'atteint pas enc0re les sommets de 2007

Un signe de confiance avant tout

La valeur des transactions a atteint la marque de 1 000 milliards de dollars américains depuis le début de 2014, rapporte Bloomberg, un sommet en sept ans.

Au mois d’avril, les transactions dans le seul secteur industriel ont atteint 69 G$ US, le mois le plus actif pour cette industrie, depuis au moins 2002. Si le reste de l'année continuait au même rythme, 2014 verrait des transactions totalisant 4 000 milliards, soit la deuxième année la plus active, après celle de 2007, un an avant la crise.

Pour l'instant, le bond des transactions dans le secteur industriel en particulier est perçu comme un signal rassurant de retour de la confiance, puisque l’humeur de leurs dirigeants est beaucoup plus tributaire de l’activité économique que les secteurs pharmaceutique, financier ou de la technologie, fait valoir Eric Green directeur de la recherche de Penn Capital Management, à Bloomberg.

« Les signes d’amélioration économique donnent aux présidents et aux chefs de la finance la confiance de tirer la gâchette sur les acquisitions », dit aussi Joel Levington, analyste de Bloomberg Industries.

Six ans après la crise, 2 300 entreprises non financières américaines semblent plus disposées à déployer les liquidités de 2 000 milliards qu’elles sont accumulées en rachetant leurs actions, en majorant leurs dividendes et en réalisant des acquisitions.

Même les dépenses en immobilisations font un timide retour, ce qui en fait d’ailleurs un thème très à la mode parmi les stratèges boursiers.

Les bas taux rentabilisent les transactions 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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