Bourse: le rallye de fin d'année est-il lancé ?

Publié le 23/10/2015 à 15:13, mis à jour le 26/10/2015 à 11:53

Bourse: le rallye de fin d'année est-il lancé ?

Publié le 23/10/2015 à 15:13, mis à jour le 26/10/2015 à 11:53

Effort de rattrapage pour sauver l’année

Les vendeurs à découvert, qui avaient encore des placements de 90 G$ US en jeu le 20 octobre, selon JP Morgan, rachètent aussi les actions vendues pour esquiver les pertes que provoque le rebond.

Les fonds spéculatifs et traditionnels achètent aussi dans l’espoir que la hausse saisonnière des actions renfloue leur mauvaise performance annuelle.

En effet, seulement 28% des fonds communs de placement sondés par BMO Marchés des capitaux surpassent le S&P 500 depuis le début de l’année, par rapport à une moyenne de 46% depuis 2009.

«La contreperformance des fonds communs et les retraits d’argent par les investisseurs donneront aux pros un incitatif de plus pour investir de façon plus fonceuse d’ici la fin de l’année afin de rattraper le terrain perdu», croit Brian Belski, stratège en chef de BMO, à New York.

Dans les rencontres de M. Belski avec ses clients, plusieurs ont exprimé des doutes quant à la capacité du S&P 500 de s’apprécier d’encore 8% d'ici le printemps. Si c'était le cas, l'indice atteindrait le cours-cible du stratège, soit 2250 points. Ce scepticisme est un signal contraire qui confère justement à la Bourse le potentiel de s'apprécier, dit-il.

Pour illustrer que son cours-cible est réaliste, M. Belski précise qu'il repose sur un multiple de 17,9 fois les bénéfices de 125$ US qu’il prévoit pour les entreprises du S&P 500, dans 12 mois.

Le rattrapage en règle des pros explique aussi comment des colosses tels que Alphabet, Microsoft ou Amazon aient pu grimper d’un énorme 11 à 21% depuis le creux du 24 août. Ces sociétés bien en vue sont en fait bien peu représentées dans les portefeuilles des investisseurs.

M. Belski fonde aussi sa confiance sur un indicateur technique. «Habituellement, nous suivons peu ces indicateurs, sauf lorsqu’ils dévient beaucoup de leur norme historique et attirent notre attention", dit-il.

Or, actuellement, à peine 23% des titres du S&P 500 se négocient au-dessus de leur moyenne mobile de 200 jours, un indice contraire qui indique que peu de titres participent à l'élan boursier. Cette proportion est aussi faible que lors des turbulences de septembre 2011 causées par la crise de la dette européenne et par la décote de crédit américaine, rappelle le stratège.

Depuis 1990, les actions rebondissent de plus de 10% en moyenne, au cours des trois mois après que cet indicateur ait atteint un tel niveau, précise M. Belski.

Chez Bank of America Merrill Lynch, les indicateurs d’achat à court terme sont toutefois déjà retournés au neutre, tellement le rebond a été rapide.

 

 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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