Un scénario peu surprenant

Publié le 04/06/2012 à 11:48

Un scénario peu surprenant

Publié le 04/06/2012 à 11:48

BLOGUE. Les nouvelles économiques et financières des dernières semaines sont peu réjouissantes, en commençant par celles en provenance de l’Europe, sans oublier les signes de ralentissement économique aux États-Unis. Mais je me demande comment se fait-il que les financiers soient surpris par ce qui se passe…

D’une part, c’est la troisième année consécutive que des pays comme la Grèce, l’Espagne et l’Italie font les manchettes en raison de leurs problèmes de dette publique et de performance économique atroce. Les nouvelles européennes viennent par vague, pratiquement inexistantes par moment (les problèmes sont là, mais les investisseurs regardent ailleurs) et omniprésentes à d’autres moments. Dans ce dernier cas, on a souvent l’impression qu’on est à un nanomètre de l'écroulement total!

D’autre part, les plus récentes statistiques concernant l’économie américaine ont déçu. Après un début d’année encourageant, les données semblent indiquer un ralentissement, quoiqu’il soit encore tôt pour se prononcer définitivement.

Encore là, je me demande où est la surprise. Depuis le creux boursier de mars 2009, il me semble que les experts s’entendent pour dire que la croissance économique sera faible. En effet, n’est-il pas normal que l’économie ait de la misère à performer en raison de l’endettement élevé, du fait que la confiance des consommateurs est déprimée et que le secteur de l’immobilier résidentiel est déprimé?

Malgré ces puissants vents de face, l’économie américaine a tout de même évité jusqu’à maintenant de retomber en récession. Alors, le scénario économique actuel est peu surprenant. C’est le plus probable à mon avis.

Par ailleurs, je ne vous dirai pas que le climat actuel n’a aucun impact, car c’est faux. La situation financière fragile des banques européennes peut déteindre en partie sur celles des institutions nord-américaines. De plus, les manchettes ne peuvent que déprimer davantage la confiance des consommateurs et des gens d’affaires, affectant leurs décisions économiques.

Pour l’investisseur à long terme, cela ne signifie pas qu’il faille faire des changements à son portefeuille. Il ne faut pas oublier qu’il y a aussi des impacts positifs. La baisse des prix pétroliers est comparable à une importante réduction d’impôts pour le contribuable américain. Les taux d’intérêt qui continuent de baisser diminuent le coût de financement. Par exemple, les taux des hypothèques de 30 ans aux États-Unis ont atteint le creux de 3,75%, un record de tous les temps.

De plus, il est important de se rappeler ses objectifs de placement et de continuer d’appliquer son approche de placement avec discipline, peu importe le climat extérieur.

Bernard Mooney

 

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