Ne visez pas la retraite!


Édition du 14 Juin 2014

Ne visez pas la retraite!


Édition du 14 Juin 2014

Travail, une maladie ?

Je suis de plus en plus convaincu qu'il s'agit là d'un concept dépassé et dangereux.

Il y a deux aspects clés derrière la retraite, le premier étant la situation financière. Avoir assez d'argent pour ses vieux jours est crucial, on est tous d'accord avec cela. L'autre aspect est le fait d'arrêter de travailler pour se consacrer aux loisirs, ce qui est du moins la prétention de bien des gens.

Cela me surprend encore tellement de constater jusqu'à quel point le travail a une si mauvaise réputation dans l'ensemble de la population. Je sais que bien des gens ont des emplois qu'ils n'aiment pas et je les comprends d'avoir hâte de pouvoir arrêter. Mais il y a tant de gens, des professionnels, qui ont choisi leur domaine et qui comptent tout de même les années avant la retraite, un peu comme l'enfant qui anticipe Noël. C'est triste.

C'est comme si le travail était une maladie nécessaire, dont il fallait chercher à se débarrasser le plus vite possible.

Tout cela pour vous présenter le concept de l'indépendance financière, qui combine, à mon avis, les meilleurs aspects de la retraite et du travail.

L'indépendance financière, c'est avoir assez de capital pour vivre, sans avoir à travailler de façon active et régulière pour les éléments de base de la vie. C'est être relativement libre de faire ce qu'on veut sans trop se soucier de l'argent. Et l'âge n'a aucune influence, car on peut être indépendant financièrement à 32 ans comme à 64 ans.

Je vais vous décevoir en vous disant qu'il est impossible de déterminer un montant cible pour atteindre cette situation. C'est impossible, car on y arrive autant à partir de ses dépenses que de ses revenus et actifs.

Par exemple, si vous avez une immense maison à Montréal, un condo en Floride et un gros chalet en Estrie, vous avez besoin de plus d'argent pour vous déclarer indépendant financièrement que la personne qui a une petite maison payée en Montérégie.

De fait, il est souvent plus facile d'accéder à l'indépendance financière en contrôlant ses dépenses plutôt qu'en tentant d'accroître ses revenus. Reste que les deux éléments doivent y contribuer.

Tout cela pour dire qu'être riche et être indépendant financièrement sont deux concepts différents. Si 3 000$ par mois est tout ce qu'il me faut pour être heureux et que j'ai suffisamment pour générer 4 000$ chaque mois, je suis indépendant même si je ne suis pas riche.

S'épanouir grâce à l'indépendance financière

L'autre dimension de mon concept, c'est évidemment l'indépendance financière, qui recèle les récompenses les plus enrichissantes pour les épargnants. En effet, à l'opposé du concept limité et limitatif de la retraite, celui de l'indépendance financière vous offre toute la flexibilité du monde pour travailler à votre rythme, pour faire ce qui vous passionne en optimisant votre expérience et votre situation personnelle.

Cette indépendance vous permet ainsi de dire non à un projet s'il n'est pas intéressant, pas assez payant ou s'il doit se faire avec des gens que vous n'admirez pas ; ou tout simplement parce que vous n'en avez pas envie en ce moment. Elle vous donne des options fascinantes pour poursuivre votre épanouissement professionnel à votre rythme.

À mon avis, il n'y a jamais eu de meilleure période qu'en ce moment pour vivre ce genre d'indépendance financière. Je suis conscient que ce n'est pas à la portée de tous. Mais si c'est possible pour vous, pensez-y et reléguez l'idée de retraite au musée du travail, car ne rien faire n'est pas une option.

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