seb_666, le 22 février dernier, m’a demandé :

«Comment choisir le bon moment pour vendre un titre? Disons que j'ai acheté un titre relativement sécuritaire qui était sous-évalué. En quelques années, j'ai eu un bon rendement et maintenant, le titre me semble correctement évalué. Est-ce une bonne raison pour le vendre? Il demeure relativement sécuritaire et l'entreprise continue d'améliorer ses bénéfices à chaque trimestre.»

Voilà une superbe question fondamentale. C’est d’ailleurs ce que je reproche à bien des chasseurs d’aubaines, qui diront par exemple qu’ils veulent acheter un titre à 70% de sa valeur intrinsèque pour le revendre à sa valeur intrinsèque. Cela me semble une approche simpliste qui encourage la rotation excessive du portefeuille.

Or, à long terme, si votre société continue de croître à un rythme intéressant et a de bonnes perspectives, vous ne devriez pas vendre simplement parce que le titre se vend à sa valeur intrinsèque.

Fonds à capital fermé et FNB

«Votre article sur les fonds à capital fermé était fort intéressant. Mais je me demande, est-ce que les FNB demeurent préférables?

-RL

En général, je vous dirais que pour l’ensemble des investisseurs, il est préférable qu’ils s’en tiennent aux fonds négociés en Bourse (FNB). Choisir un fonds à capital fermé demande une bonne expertise que la plupart des épargnants n’ont pas.

La lettre de Buffett

«Dans le journal à la page i-6, vous parlez de la lettre de M. Buffett aux actionnaires en plus du rapport annuel. Ma question : faut-il être actionnaire de Berkshire Hathaway pour avoir accès à cette lettre? Merci.

-RC

Non. Son rapport et sa lettre sont disponibles gratuitement sur le site de l’entreprise, soit berkshirehathaway.com. Vous y retrouvez d’ailleurs toutes les lettres écrites par Warren Buffett au fil des ans. C’est une lecture aussi fascinante qu’enrichissante.

Capital minimum

«Je viens tout juste de terminer votre livre ‘’Maîtriser les démons de la Bourse’’ et j’aimerais savoir s’il y a un capital minimum requis pour débuter en Bourse. J’ai 27 ans et je m’intéresse à la Bourse depuis environ un an, je lis beaucoup sur le sujet et je compte faire mes premiers pas très bientôt. J’ai cru comprendre en lisant votre livre que vous recommandez de ne jamais investir plus de 5% de notre capital dans un titre en particulier. Cependant, comme mon capital de départ sera très limité (environ 5 000$), j’ai pensé en investir une bonne partie dans un fond type ‘’I Share’’ reproduisant un indice (TSX ou S&P 500) et l’autre partie dans 1 ou deux titres que j’aurai analysé. Est-ce que ça peut être une solution de départ ?»

- FL

Il n'y a pas de minimum requis (j'ai commencé avec 1 000$). Et je crois que dans votre situation, votre idée est bonne. Lorsqu’on commence, il est pratiquement impossible d’avoir une grande diversification. Cela viendra avec le temps et à mesure que votre capital grossira.

L’or

«Conseilleriez-vous à un investisseur de 35 ans d’acheter un FNB qui détient de l’or, afin de diversifier son portefeuille (10 à 20%), et dans quelle mesure?»

NS

Je ne recommande pas l'or. Zéro.

Imposition des dividendes US

«Je tourne en rond avec mes impôts concernant des dividendes sur titres US. J’ai lu que le gain en capital et les dividendes sur ces actions n'étaient pas imposables. Or, le gouvernement US me retient selon mon courtier 15% sur mes dividendes US dans mon compte de courtage libre d'impôt. Puis-je demander un remboursement et si oui quelle est la procédure.»

-DL

Dans un REER, ce n'est pas imposable et les dividendes US n'ont pas de retenue à la source (le 15%).

Ce n'est toutefois pas le cas dans un CELI où on prélèvera une retenue de 15% sur vos dividendes US que vous ne pouvez pas vous faire rembourser....dans les deux cas, REER et CELI, le gain en capital n'est pas imposable.

J’en profite pour vous remercier de votre fidélité au fil des ans. Et continuez de m’envoyer vos commentaires et questions. Je fais toujours de mon mieux pour répondre à tous.

Bernard Mooney