Mooney: Ne vous laissez pas impressionner par les élections US!

Publié le 07/11/2012 à 15:41

Mooney: Ne vous laissez pas impressionner par les élections US!

Publié le 07/11/2012 à 15:41

BLOGUE. Les principaux indices boursiers sont en forte baisse au lendemain de la réélection de Barrack Obama à la présidence des États-Unis (le Dow Jones et le S&P 500 perdent 2%).

Si vous me demandez ma réaction à la suite de ce résultat, je vous avouerai que je suis déçu. Mais j’aurais également été déçu si son opposant avait été élu. Pourquoi? Aucun des deux n’at ce qu’il faut à mon avis, mais c’est mon préjugé personnel.

C’est justement mon point : il ne faut pas laisser ses biais et penchants politiques influés sur nos décisions de placement. On achète des entreprises, c’est ce que fait l’investisseur à long terme et qu’un tel ou un autre soit Président des États-Unis n’a, la plupart des temps, aucun rapport, ni influence.

L’importance est et reste les perspectives de vos entreprises à long terme.

De toute façon, si vous étudiez les performances historiques de la Bourse sous les différents régimes politiques américains, vous ne voyez pas d’écart monstrueux justifiant de vendre ou d’acheter aujourd’hui.

Ce qui est important à court terme (à long terme, cela n’a aucune importance), ce sont les prochains défis de M. Obama, en particulier le fameux précipice fiscal (« fiscal cliff »). En effet, d’importantes réductions d’impôts viennent à échéance le 31 décembre touchant entre autres les dividendes et les gains en capital. De plus, le premier janvier, des réductions «automatiques» des dépenses gouvernementales sont prévues, conséquence du difficile débat de l’été dernier concernant l’augmentation du plafond de la dette du gouvernement américain.

On évalue l’impact de ces deux événements à au moins 600 milliards de dollars US, ce que bien des économistes estiment suffisant pour pour pousser l’économie au bord, sinon en pleine récession.

Comme les deux chambres sont encore divisées entre républicains et républicains, les luttes partisanes risquent de créer des remous lorsque viendra le temps de décider si les taux d’impôt augmenteront en 2013 et de combien et comment on tentera de réduire le déficit fiscal dans les prochaines années.

Le débat qui s’en vient sera suivi de près par Wall Street, ce qui provoquera certainement une hausse de la volatilité. Mais encore là, je vous recommande de ne pas vous laisser prendre par ces élans émotifs et de conserver votre vision à long terme.

Bernard Mooney

 

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