Mooney: Des vérités dérangeantes, mais enrichissantes

Publié le 09/05/2013 à 09:08

Mooney: Des vérités dérangeantes, mais enrichissantes

Publié le 09/05/2013 à 09:08

BLOGUE. Dans mon blogue du 3 avril, je vous ai parlé de l’intéressant texte intitulé en anglais «50 Unfortunate Truths About Investing» que je traduirais par «50 vérités dérangeantes sur le placement». Je vous en ai présentées sept et en voici quelques autres qui devraient vous faire réfléchir.

«Les marchés ont au moins un important recul à chaque année et un plus important à chaque décennie. Habituez-vous car c’est normal, un point c’est tout!»

Que de sagesse dans cette vérité qui dit, simplement, que l’investisseur doit s’attendre à des périodes de baisse, et apprendre à vivre avec. Et il n’y a pas plus grande perte de temps que d’essayer de les prédire. Votre portefeuille doit être bâti en conséquence.

«Dans le domaine financier, personne ne rend des comptes. Il y a des gens qui se sont trompés à propos de tout pendant des années qui attirent les foules.»

Je me rappelle un chroniqueur qui m’avait fasciné à la fin des années 1980, après le krach de 1987. Il était très pessimiste à ce moment et avait des arguments qui semblaient solides. Oups. Ce personnage écrit encore une chronique, avec le même message et des arguments pratiquement identiques....et il est lu quasi religieusement. Avoir suivi cet «expert», je serais en «cash» depuis 25 ans et je n’aurais pas fait un sou en Bourse. Pathétique!

«Personne dans le monde entier ne sait ce que fera le marché boursier à court terme. Fin de l’histoire.»

Si vous n’avez pas compris, je vais le répéter: personne, non mais personne, (avez-vous compris, personne!), ne sait ce que fera la Bourse à court terme. Personne!!!!!

«Écoutez l’analyste qui parle de ses erreurs. Évitez celui qui ne le fait pas car ses erreurs sont bien plus graves.»

C’est vrai pour les analystes financiers, les gestionnaires de portefeuille, les investisseurs et les dirigeants. Les êtres humains qui parlent ouvertement de leurs erreurs ont fait le premier pas vers la sagesse, d’abord parce qu’ils ont reconnu qu’ils font des erreurs et ensuite parce que leur attitude fait en sorte qu’ils peuvent apprendre.

Et vous, admettez-vous vos erreurs ou passez-vous votre temps à vous vanter de vos bons coups?

«Le nombre d’années d’expérience qu’a un gestionnaire de portefeuille ne vous dit pas grand chose. Vous pouvez sous-performer le marché pendant toute une carrière. Et c’est le cas pour plusieurs.»

Voilà une autre idée importante car plusieurs experts et gestionnaires brandissent rapidement leur nombre d’années d’expérience comme une garantie qu’ils sont bons. La réalité est un peu plus complexe.

En effet, de nombreux gestionnaires sont bien meilleurs à se vendre qu’à réaliser des rendements supérieurs. Et ils réussissent malgré leur médiocrité parce qu’ils sont de bons vendeurs, soutenus par tout l’arsenal des grandes institutions financières.

Bien des gens vous disent qu’ils ont 20 ou 25 années d’expérience, mais dans la réalité, ils n’ont fait que répéter 20 ou 25 fois leur première année.

C’est vrai dans tous les domaines, mais encore plus, je crois dans le monde financier.

Bernard Mooney

 

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