Mooney- Toute une année pour les Dogs

Publié le 17/12/2013 à 11:23

Mooney- Toute une année pour les Dogs

Publié le 17/12/2013 à 11:23

Comme les principaux indices boursiers américains, les Dogs of the Dow ont connu toute une année. En date du 13 décembre, ces Dogs affichaient une appréciation de 25,5% en 2013, et cela sans inclure leurs dividendes. Ce gain se compare à une hausse de 20,2% pour le Dow Jones dans son ensemble et de 25,3% pour le S&P 500. C’est une performance exceptionnelle, rien de moins.

En vertu de l’approche des Dogs, on achète à chaque année les 10 titres du Dow Jones qui ont les rendements en dividende les plus élevés.

Au 31 décembre 2012, les Dogs offraient un rendement moyen du dividende de 4,06%. Ce rendement est maintenant de 3,46% en raison de l’appréciation des titres.

Au début de 2013, les titres faisant partie des Dogs étaient AT&T, Verizon, Intel, Merck, Pfizer, DuPont, Hewlett-Packard, General Electric, McDonald’s et Johnson & Johnson.

HP s’avère le grand gagnant du lot avec une explosion boursière de 87%, suivi de DuPont (+33,9%) et de Johnson & Johnson (30,3%). Les performances les moins bonnes appartiennent à AT&T (+0,4%) et McDonald’s (+7,1%).

L’idée derrière cette stratégie est d’une part d’acheter des sociétés solides, ce qu’on retrouve dans l’indice Dow Jones, mais en plus de les acheter lorsqu’elles sont relativement en défaveur. Ce qu’on obtient en les achetant lorsqu’elles offrent un rendement en dividende élevé.

Pour 2014, il pourrait y avoir deux changements dans les Dogs, s’il n’y a pas de trop de fluctuations d’ici la fin de l’année. La pétrolière Chevron, qui offre un dividende de 3,28% et le géant techno Cisco Systems (3,26%), se retrouveraient parmi les Dogs. Ils remplaceraient Johnson & Johnson et HP.

General Electric a augmenté son dividende trimestriel de 16% vendredi, ce qui lui assure pratiquement de demeurer parmi les Dogs. Avant cette hausse, la société en aurait été exclue.

Microsoft, avec un rendement de près de 3%, talonne DuPont dont le rendement est tout juste supérieur.

La performance à long terme de cette technique est intéressante, même si elle a tendance à moins bien faire lorsque les marchés s'emballent, comme ce fut le cas lors de la bulle techno de 1999-2000. Si vous aviez investi 1 000$ en 1996 dans les Dogs of the Dow, vous auriez plus de 4 000$ alors que le même placement dans le S&P 500 vaudrait un peu moins de 3 500$ (ce calcul tient compte des dividendes).

Plusieurs lecteurs m’ont écrit au sujet des Dogs of the Dow pour savoir ce que j’en pense. L’approche est correcte (j’ai vu bien pire durant ma vie d’investisseur). Ce que je n’aime pas est l’aspect mécanique qui force à transiger trop à mon goût. En effet, au début de chaque année, vous devez vendre les titres qui ne font plus partie des Dogs, peu importe leur potentiel, peu importe leur qualité.

J’ai des problèmes philosophiques avec cela.

Enfin, il n’y a pas vraiment d’équivalent canadien de cette stratégie. J’ai vu quelques tentatives, mais elles n’arrivent pas à des résultats aussi solides.

Joyeuses Fêtes à tous! Ce blogue fera relâche pour la période des fêtes. Merci de votre fidélité.

Bernard Mooney

 

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