Bon profit

Offert par Les Affaires


Édition du 24 Mai 2014

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Édition du 24 Mai 2014

En apparence, tout allait bien. Il avait une carrière extraordinaire, une charmante femme et deux beaux enfants. Pourtant, quelque chose clochait. Il n'était pas malheureux, mais pas heureux non plus.

Jean-François Ouellet a connu la crise de milieu de vie. Après avoir été entrepreneur à 17 ans, chef du marketing d'une grande entreprise, nommé professeur à HEC Montréal à 28 ans et animateur de l'émission Génération INC. à 34 ans, il s'est heurté à un mur. Cela peut paraître un peu simpliste dit ainsi, mais il s'est mis à la recherche du bonheur. Une quête qu'il raconte dans un excellent livre sur l'entrepreneuriat, Le bonheur comme plan d'affaires, publié aux Éditions Transcontinental.

Le déclic lui est venu lors d'une rencontre avec David Côté, cofondateur et président de Crudessence, une entreprise montréalaise qui offre dans ses restaurants et ses boutiques une alimentation sans cuisson.

Jean-François Ouellet s'est alors rendu compte qu'il y avait trois grandes catégories d'entrepreneurs. Il y a celui qui le fait pour l'argent et qui n'est pas forcément heureux. Celui qui le fait pour son épanouissement personnel, mais qui, au bout d'un moment, atteint un plateau. Et il y a celui qui se lance en affaires pour avoir un impact durable sur la société. C'est le cas de David Côté. «Il fait ce qu'il prêche et il ne mesure pas son succès en revenus, mais bien en nouvelles personnes qu'il peut toucher», m'a raconté Jean-François Ouellet.

C'est ce qu'on appelle l'entrepreneuriat social. «Il y a la société à but lucratif. Il y a la société à but non lucratif. Et il y a de plus en plus un autre type d'entreprises, qui n'est ni l'un ni l'autre», explique-t-il. La mission de ce type d'entreprises est de faire de l'argent et de faire du bien. «Un modèle selon lequel le profit est agréable pour l'entrepreneur, mais aussi utile à la collectivité», détaille-t-il dans son livre.

Notre manchette explique pourquoi ce type d'entrepreneuriat a le vent dans les voiles. Le cas le plus connu est celui de Blake Mycoskie, fondateur de la californienne Toms Shoes. Pour chaque paire de chaussures vendue, il fait don d'une paire identique à un enfant pauvre.

De son côté, Jean-François a mis en pratique ce qu'il a appris : à 38 ans, il est sur le point de lancer son entreprise qui ne sera ni un organisme à but lucratif ni un OSBL... Un projet qui le rend heureux.

Géraldine Martin
Éditrice adjointe et rédactrice en chef,
Groupe Les Affaires
geraldine.martin@tc.tc

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