Offrez la connectivité à n'importe quelle montre, même en bambou

Publié le 01/02/2017 à 12:52

Offrez la connectivité à n'importe quelle montre, même en bambou

Publié le 01/02/2017 à 12:52

La Big Face Woody de NFNT est devenue «intelligente» grâce au Chronos. (Photo: NFNT)

Évitez d’arriver au bureau avec la même montre connectée que tous les autres grâce à cet ingénieux petit gadget signé Chronos Wearables.

C’est la caractéristique qui la distingue des (rares) rivales, mais c’est aussi le principal défaut de l’Apple Watch: son design est unique. Dans le sens qu’il n’y en a qu’un. Alors, on aime, ou pas.

Si on aime, vu son prix, ceux qui peuvent se la permettre seront les rares à l’avoir au poignet. Mais les professionnels et les cadres ont des salaires qui leur permettent d’acheter une montre à 450 $, et force est de constater que c’est ce qu’ils font. Dans la navette vers l’aéroport Trudeau, la semaine dernière, cinq des sept passagers occupant les banquettes aux côtés de votre obligé arboraient une Apple Watch.

Dans ce cas, l’Apple Watch est pas mal moins unique. D'accord, ce n'est pas une Tag Heuer animée par Android Wear, mais quand même... Ça en agacera plus d’un. Après tout, une montre, c’est aussi un accessoire de mode. Un objet qui nous distingue. Quelque chose à quoi plusieurs d’entre nous s’identifient. Pas pour rien qu’on les collectionne : certaines montres conviennent mieux à certaines occasions que d’autres.

L’Apple Watch possède une connectivité hors pair, et la Series 2, avec Bluetooth et GPS intégrés, s’avère un compagnon d’extérieur tout indiqué : course à pied, randonnée, etc. Pour les soirées chic, par contre…

Chronos Wearables

Entre en scène la petite société Chronos Wearables. Celle-ci a conçu un très mince dispositif qui ajoute les fonctions de connectivité à presque toutes les montres traditionnelles actuellement en marché, à condition qu’elles aient le fond plat.

L’accessoire éponyme (le Chronos) fait 2,5 mm d’épaisseur, avec un diamètre de 3,3 cm. Son endos adhérent lui permet de coller sans laisser de résidu sous le cadran, afin d’entrer en contact avec le poignet. Des DELs multicolores et un mécanisme de vibration assurent la communication avec l’utilisateur, qui n’a qu’à le jumeler à son iPhone ou son téléphone Android afin de l’activer.

Notez que l’application Android tarde à voir le jour en version officielle. Sa version bêta, publique et gratuite n’alerte que pour les appels et les textos. Sur iOS, on peut programmer des alertes pour une douzaine d’applications, en plus de créer des alertes personnalisées pour différents contacts dont on ne veut pas rater le coup de fil.

Le Chronos reconnaît aussi certains signaux tactiles : tapez deux fois du doigt sur le cadran de la montre afin de prendre une photo, répondre à un appel ou contrôler la lecture musicale. Ou secouez le poignet trois fois afin de retrouver votre téléphone.

Tout ça n’est pas totalement au point, mais les concepteurs de Chronos Wearables bossent à temps plein sur leur produit, qui évolue sur une base hebdomadaire. L’autonomie annoncée de deux jours est en réalité plus courte que ça (peut-être un peu plus d’une journée). Les DELs ne sont pas aussi visibles qu’on le souhaiterait sous la lumière du jour, mais l’intensité est ajustable à deux niveaux.

Et naturellement, on sait quand on reçoit une alerte, et on peut personnaliser la vibration et la couleur de ces mêmes DEL selon qu’on reçoit un courriel, un message sur Facebook, et ainsi de suite, mais on ne sait pas ce que contient réellement cette alerte sans sortir son téléphone de sa poche. Disons que c’est un plus pour un moins : ça nous force à conserver un fin vernis de civisme, quand on est en société, et à ne pas regarder sa montre en plein milieu d’une conversation.

Le dispositif Chronos greffé à une montre en inox. (Photo: Chronos Wearables)

Mieux qu’une montre de grand luxe?

Ainsi, votre Breitling, votre Rolex, que dis-je, votre Vacheron Constantin passée de père en fils depuis des générations peut soudainement être mise à niveau pour refléter l’air du temps. Parce que c’est 2017. Évidemment, pas besoin de posséder une montre à 60 000 dollars pour en mettre plein la vue.

Pour s’en convaincre, on a installé un Chronos à l’endos d’une montre faite de bambou. Alors qu’une Apple Watch passe généralement inaperçu, ou si peu, une montre en bois avec fonctions connectées, ça fait jaser sans bon sens. Ce sera moins pire si on le cache sous un cadran de Seiko, disons.

Ce petit gadget coûte 100 $. On a eu le nôtre à un prix de prévente de 70 $. Ça laisse encore une bonne marge, entre ça et le prix d’une Apple Watch, pour acheter une belle montre et lui ajouter une connectivité pratique et discrète, à défaut d’être complète.

À tout le moins, ça semble être indicateur d’une autre tendance lourde du côté de l’électronique : on n'a pas fini de parler de montres. Même au Québec! Les gens qui ne veulent manquer aucune communication ont le choix plus que jamais. Et maintenant, ils peuvent flasher jusqu’au bureau…


Le fonctionnement du Chronos. (Vidéo: Chronos Wearables)

À propos de ce blogue

Autrefois, on appelait ça de l'électronique mais de nos jours, les nouvelles technologies vont bien au-delà des transistors et des circuits imprimés. Des transactions bancaires à l'écoute en rafale d'émissions de télé les plus populaires, la technologie est omniprésente. Et elle comporte son lot de questionnements. Journaliste spécialiste des technologies depuis bien avant l'avénement du premier téléphone intelligent, Alain McKenna a observé cette évolution sous tous ses angles et livre ici ses impressions sur le sujet.

Alain McKenna
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