GLV mise sur l'eau pour croître en Europe

Publié le 22/10/2011 à 00:00

GLV mise sur l'eau pour croître en Europe

Publié le 22/10/2011 à 00:00

Par François Normand

L'Europe compte déjà pour 28 % des revenus totaux de GLV et le fournisseur de solutions technologiques pour le traitement des eaux et l'industrie des pâtes et papiers compte maintenant sur le secteur de l'eau pour y augmenter son chiffre d'affaires.

«Nos activités dans ce secteur sont appelées à croître sur le marché européen», affirme Marc Barbeau, vice-président exécutif et chef des opérations financières de l'entreprise montréalaise.

Le traitement des eaux usées et propres (par exemple pour l'industrie des boissons et les fabricants de semi-conducteurs) représente les deux tiers des revenus de GLV (TSX : GLV), qui se sont établis à 672,4 millions de dollars canadiens pour l'exercice clos le 31 mars 2011. GLV est présente dans plus de 30 pays. L'Europe est son second marché en importance après l'Amérique du Nord, où elle réalise 40 % de son chiffre d'affaires.

GLV offre aussi des solutions pour le secteur des pâtes et papiers en Europe, mais ce marché est mature. Ce secteur affiche un taux de croissance annuel de 2 à 2,5 % par année. En revanche, dans le traitement des eaux, on parle d'une croissance oscillant de 7 à 15 %.

«C'est dans la niche de l'énergie et la fabrication de semi-conducteurs que le potentiel est le plus élevé», précise Marc Barbeau.

Pour accroître ses revenus en Europe, GLV misera sur la croissance interne et sur des acquisitions, une stratégie omniprésente dans l'histoire de l'entreprise. De 1986 (année où elle s'est inscrite en Bourse) à 2007, elle a réalisé plus d'une trentaine d'acquisitions. Plus récemment, en 2009, elle a acheté l'européenne Chris Water Technology (CWT) au coût de 153 millions de dollars (M$), dont 48 M$ de dette nette.

Projets peu rentables

Cette acquisition a toutefois posé des problèmes à GLV. Avant que la société québécoise ne l'achète, CWT était engagée dans plusieurs projets peu rentables, dont GLV a hérité.

Cela a réduit les profits de sa division de traitement des eaux, Ovivo, au quatrième trimestre, notent les analystes de BMO. Comme GLV veut porter ses revenus totaux à 1 milliard de dollars (G$) d'ici 2015, soit un bond de près de 50 %, elle devra être prudente à l'avenir, soulignent de leur côté les analystes de la Financière Banque Nationale (FNB).

«Il sera difficile d'atteindre cet objectif de revenus sans faire d'acquisitions. Or, avec les acquisitions viennent des risques, comme en témoigne l'achat de CWT.»

En Europe, GLV fait aussi face à la crise de la dette publique, qui pourrait occasionner une réduction des investissements en traitement des eaux usées de certaines municipalités.

Le secteur privé n'est pas non plus à l'abri d'un ralentissement des investissements dans le traitement des eaux propres, précise Marc Barbeau. «L'industrie peut se contenter de respecter le strict minimum en matière de réglementation, sans être proactive.»

GLV se mesure en outre à une concurrence féroce dans le secteur de l'eau. Des géants comme Veolia Environnement, Suez Environnement, GE Water, Kurita Water Industries et Severn Trent Services offrent des solutions technologiques similaires à celles de GLV.

Le secteur du traitement des eaux est en pleine croissance, surtout dans les pays émergents. La FBN évalue actuellement à 35 G$ US ce marché, doté d'un potentiel de croissance annuelle de 6 %.

Il n'est donc pas surprenant que d'autres entreprises veuillent profiter de la manne. Des groupes comme LG Electronics ont d'ailleurs créé des coentreprises dans le traitement des eaux.

Autant de nouveaux acteurs appelés à marcher dans les platebandes de GLV, qui mise sur sa flexibilité pour se démarquer. «Nous sommes près de nos clients, ce qui nous permet de réagir plus rapidement que les très grandes boîtes», dit Marc Barbeau.

En Europe, GLV se concentra aussi sur les pays d'Europe occidentale, où les règles d'affaires sont plus transparentes et où il y a moins de corruption, selon M. Barbeau.

L'ENVIRONNEMENT DANS L'UNION EUROPÉENNE, C'EST...

l'Allemagne, qui abrite le plus gros marché de l'Europe en matière de technologies environnementales ;

un secteur des énergies propres qui représentait 20 % de l'électricité consommée en 2010.

Un conseil pour le marché espagnol

Les entreprises québécoises doivent s'associer à un partenaire local ou établir une filiale sur le territoire plutôt que tenter de conduire les affaires depuis le Québec.

Sources : MDEIE, EuroAffaires (Université de Montréal)

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