Yahoo et Paris Hilton

Publié le 07/11/2011 à 12:52

Yahoo et Paris Hilton

Publié le 07/11/2011 à 12:52

BLOGUE. Selon toutes vraisemblances, Yahoo s'apprête à changer de mains. Les rumeurs et les groupes intéressés sont trop nombreux pour que ça ne survienne pas. Mais une question essentielle demeure: pourquoi acheter Yahoo?

L'image est forte, mais tellement vraie. Yahoo serait la Paris Hilton des compagnies technologiques, selon le blogueur Dan Lyons. Personne ne sait trop ce que Yahoo fait dans la vie, y compris Yahoo elle-même, et pourtant elle continue d'attirer des soupirants.

Comme je l'avais écrit il y a quelques semaines, Yahoo souffre d'un problème de direction. Elle a terriblement besoin d'un nouveau PDG talentueux avec une vision et que ce PDG détermine exactement quelle est (ou sera) la force de Yahoo.

Pour l'instant, la force de Yahoo, ce sont ses 180 millions de visiteurs uniques aux États-Unis, ce qui en fait la deuxième propriété Web la plus achalandée derrière les sites de Google, selon ComScore (PDF). C'est immense et porteur d'une très grande valeur (on parle de 21 G$), mais sans direction claire, ça semble volatil.

Pour poursuivre dans les images, Yahoo est un peu comme une pétrolière qui serait assise sur le deuxième plus gros gisement pétrolier au monde, mais qui serait incapable d'extraire ce pétrole efficacement.

On peut imaginer la valeur de ces 180 millions de visiteurs uniques pour des concurrents. Google deviendrait à peu près indétrônable au premier rang, surtout si elle réussissait à en convertir quelques millions à son réseau social Google+, qui n'arrive définitivement pas à s'imposer face à Facebook présentement.

Microsoft voudrait en faire des utilisateurs de son moteur de recherche Bing, qui peine à même simplement égratigner Google. Et pourquoi pas d’Hotmail, Skype et compagnie.

Des groupes d'investisseurs pourraient éventuellement y trouver leur compte simplement en faisant le ménage dans l'entreprise et en nommant un PDG crédible. Il est question que Silver Lake Partners soit sur les rangs. Si c'était le cas, il ne faudrait pas se surprendre d'y voir aussi impliqué l'Office d'investissement du régime de pensions du Canada, qui était associé avec Silver Lake dans l'achat de Skype, puis sa lucrative vente à Microsoft.

Pour diverses raisons, il est difficile d'imaginer que Microsoft ne soit pas la favorite pour remporter la course, seule ou plus vraisemblablement avec des partenaires financiers. D'abord, Microsoft a déjà déposé une offre à Yahoo pour le double du prix, offre que Yahoo avait alors refusée (ouch!). Ensuite, une transaction avec Google alerterait presque assurément les autorités anti-monopoles américaines, compliquant d'autant le processus.

Et payer très cher pour une entreprise avec une bonne clientèle, mais qui manque un peu de direction, ce ne serait pas une première pour Microsoft.

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