Vidéotron : la Caisse a-t-elle retraité au sommet?

Publié le 03/10/2012 à 12:14, mis à jour le 03/10/2012 à 12:24

Vidéotron : la Caisse a-t-elle retraité au sommet?

Publié le 03/10/2012 à 12:14, mis à jour le 03/10/2012 à 12:24

BLOGUE. La transaction survenue entre la Caisse de dépôt et Québecor met en lumière la question de la valeur de Vidéotron, principal actif de Québecor Média. La machine à imprimer de l'argent menée par Robert Dépatie peut-elle encore augmenter son rythme?

La question reste d'actualité autant pour les actionnaires de Québecor, qui s'en retrouvent encore plus dépendants, que pour les déposants de la Caisse. Cette dernière détient encore près du quart de Québecor Média, en plus d'un intérêt dans l'entité mère Québecor, exprimé par la voie d'actions et de débentures qui, si elles étaient toutes converties en actions, pourraient représenter près de 24% de l'actionnariat.

Précisons d'entrée de jeu que tous les rapports d'analystes consultés récemment étaient plutôt élogieux à l'endroit de Vidéotron. Difficile de faire autrement, compte tenu de la très forte croissance des dernières années.

Pourtant, on ne peut s'empêcher d'observer quelques nuages dans le ciel de l'entreprise.

D'abord, pendant combien de temps cette croissance peut-elle durer avant d'atteindre un certain plafond ? Le réseau de l'entreprise, rappelons-le, est limité au marché québécois, et encore, pas dans son intégralité.

Deuxièmement, la menace de Bell s’accroît de jour en jour. Les dirigeants de Québecor eux-mêmes ont exprimé une vision proche de l'apocalypse pour faire valoir au CRTC que l'achat d'Astral par leur plus grand concurrent allait créer un environnement absolument intenable pour eux.

Il faut évidemment en prendre et en laisser. Mais une chose est certaine, si la transaction est approuvée : Québecor ne sera plus le seul « bully » dans la cour d'école. Ses stratégies proches de l'intimidation auprès de certains annonceurs ou concurrents risquent d'avoir moins de mordant, ce qui aura un impact sur l'ensemble des filiales de Québecor Média.

La filiale Vidéotron pourrait d'ailleurs être la plus durement touchée. C'est elle qui fera les frais de possibles manoeuvres de Bell pour exiger de plus fortes redevances pour ses chaînes spécialisées. C'est aussi elle qui devra faire face à des concurrents, les services télé Fibe et Bell Mobilité, possiblement dynamisés par l'achat des chaînes d'Astral.

Vidéotron doit aussi songer à la menace, encore timide, que peuvent représenter les services dits « alternatifs » (over the top, en anglais), comme Netflix, Amazon, Apple TV et autres, dont celui qu'a annoncé Bell. Le phénomène du cord-cutting tarde à se matérialiser, même aux États-Unis, mais on ne peut pas l'oublier.

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