Le jeu sur Facebook : déjà dépassé?

Publié le 06/03/2012 à 01:34, mis à jour le 06/03/2012 à 08:19

Le jeu sur Facebook : déjà dépassé?

Publié le 06/03/2012 à 01:34, mis à jour le 06/03/2012 à 08:19

Photo : Bloomberg

BLOGUE. Il y a encore un an à peine, moins même, l'avenir était sur Facebook pour les éditeurs de jeux vidéo, croyait-on. L'avenir, semble-t-il, commence déjà à disparaître.

Zynga, le plus important éditeur de jeux du genre, a soumis ses documents d'entrée en Bourse le 1er juillet 2011. Les jeux dits « sociaux » étaient alors sur toutes les lèvres et le marché était en forte croissance.

Moins d'un an plus tard, ce marché est déjà arrivé à maturité. C'est du moins ce qu'avance une analyse de la firme IHS.

« Alors qu'on ne trouve pas de preuve de l'augmentation du nombre de joueurs sur ce réseau social par rapport aux deux années précédentes, un certain plafond a été atteint, peut-on lire dans ce document. Cela a relevé la barrière à l'entrée et forcé les opérateurs à trouver des façons d'augmenter leur capacité à attirer de nouveaux joueurs et à approfondir leurs tactiques de rétention et de monétisation. »

Bref, le Klondike, où il suffisait à peu près de publier un jeu sur Facebook pour attirer des internautes, est terminé. La concurrence est forte et il faut se distinguer pour attirer les foules. Or se distinguer équivaut bien souvent à investir davantage. Et ce qui faisait l'attrait des jeux Facebook, du moins pour les investisseurs dans ce domaine, c'était justement les faibles coûts de développement et de promotion.

Ce qui est aussi un peu inquiétant pour ces éditeurs, note l'étude, c'est que la proportion d'utilisateurs de Facebook qui s'en servent pour jouer chute. En 2011, elle serait passée de 50% à 25%, même si le nombre absolu de joueurs serait resté similaire.

Cela signifie que le pouvoir des éditeurs et de leurs utilisateurs diminue auprès de Facebook. L'une des raisons pour lesquelles des jeux comme Farmville, de Zynga, se sont propagés à toute allure est qu'ils pouvaient littéralement inonder le fil d'actualité des amis des joueurs de publicités déguisées en information pertinente. Combien de fois, par exemple, avez-vous vu qu'untel ou untel de vos amis venait d'ajouter un cochon dans sa ferme ou autre insignifiance du genre?

Ce type de pourriels a été limité par Facebook, afin de répondre aux demandes des autres utilisateurs, qui n'en pouvaient plus de ces pourriels. Combien d'autres solutions de marketing ou de fonctionnalités servant vraiment aux jeux seront ainsi limitées pour faire plaisir à la majorité, qui n'est pas joueuse?

Bref, on comprend peut-être un peu pourquoi Zynga a choisi de lancer son propre site et pourquoi des éditeurs spécialisés dans ce type de jeux, comme la Québécoise SAVA Transmédia, ont choisi de suivre.

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