Après Microsoft, Google

Publié le 28/06/2012 à 03:07, mis à jour le 28/06/2012 à 08:48

Après Microsoft, Google

Publié le 28/06/2012 à 03:07, mis à jour le 28/06/2012 à 08:48

La nouvelle tablette de Google, Nexus 7, sera fabriquée par Asus. Photo: courtoisie Google

BLOGUE. La semaine dernière, Microsoft, une entreprise de logiciels avant tout, s'est subitement transformée en fabricante/conceptrice d'appareils électroniques, plus précisément des tablettes numériques Surface. Cette semaine, c'était autour de Google de faire le coup.

C'était presque Noël chez Google, mercredi, alors que l'entreprise a profité de sa conférence Google I/O pour présenter une série de nouveaux produits ou de mises à jour intéressantes.

Commençons par celle qui pourrait être la plus significative à court terme, la tablette Nexus 7. Malgré son nom, il s'agit de la première tablette conçue par Google elle-même. Le chiffre 7 fait plutôt référence à la taille de son écran, en pouces.

Disponible dès maintenant, la tablette affiche un prix très compétitif de 199 $US. C'est le même que la Kindle Fire d'Amazon, la seule tablette qui ne s'appelle pas « iPad » et qui peut jusqu'ici se vanter d'avoir eu un certain succès commercial, aussi mince soit-il.

L'idée de lancer sa propre tablette, qui sera néanmoins fabriquée par Asus, est beaucoup moins étonnante venant de Google qu'elle ne pouvait l'être de Microsoft. Après tout, Google vend déjà ses propres téléphones intelligents, aussi sous la bannière Nexus. Cette tendance sera évidemment appelée à s'accélérer quand l'achat de la division mobilité de Motorola sera conclu et consommé.

N'empêche qu'à force de faire ses propres produits, et même si elle n'a donné aucune indication en ce sens, on peut se demander pendant combien de temps encore Google poursuivra son plan d'offrir Android à tous les fabricants. D'autant que les faiblesses de cette stratégie ont de nouveau été exposées mercredi.

Ainsi, alors qu'elle présentait la prochaine version d'Android (4.1), baptisée Jelly Bean, Google fournissait aussi des données selon lesquelles à peine 7,1% de tous les appareils Android en circulation utilisent la version actuelle, baptisée Ice Cream Sandwich (4.0). Pire, près des deux tiers des utilisateurs sont encore coincés avec la version Gingerbread (2.3).

Les grands responsables de ce retard sont justement les partenaires de Google qui fabriquent les appareils (Samsung, HTC, etc.) et qui n'ont aucune motivation à mettre les efforts nécessaires pour offrir ces mises à jour à leurs clients. Ils préfèrent nettement tenter de leur vendre de nouveaux appareils.

Pour les utilisateurs d'Android, le problème se répercute de deux façons. Premièrement, ils n'ont pas accès aux nouvelles fonctionnalités. Et deuxièmement, ils doivent souvent attendre plus longtemps, voire se passer de nouvelles applications parce que le travail des développeurs est compliqué. À quoi bon pour un développeur essayer de tirer parti des innovations que met Google dans chaque nouvelle version d'Android si à peine 7% des utilisateurs vont pouvoir en tirer profit? Il en résulte un nivellement par le bas.

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