Une petite centaine d'embauches à l'étranger

Publié le 13/12/2008 à 00:00

Une petite centaine d'embauches à l'étranger

Publié le 13/12/2008 à 00:00

"Si on veut créer de la richesse, il va falloir aller chercher de la main-d'oeuvre ailleurs dans le monde", avait soutenu l'an dernier le ministre québécois Raymond Bachand à la veille du Salon aéronautique du Bourget. Force est de constater que la proportion de main-d'oeuvre étrangère demeure très faible dans le secteur. Pour Serge Tremblay, directeur du Comité sectoriel de main-d'oeuvre en aérospatiale au Québec (CAMAQ), "l'étranger est un bassin encore peu exploité. L'embauche de travailleurs étrangers représente à peine une centaine de personnes en 2007."

La fin de l'autosuffisance

Il faut dire que les formations et le vaste bassin de main-d'oeuvre spécialisée du Québec ont permis aux entreprises aérospatiales d'y recruter, depuis les années 1980, la quasi-totalité de leur personnel sans avoir à se soucier de développer des filières de recrutement à l'étranger. D'autant plus que cela peut s'avérer long et coûteux dans la mesure où les entreprises doivent faire appel à plusieurs intervenants et autant d'étapes alors que la décision de se tourner vers l'international est souvent le dernier recours.

Malgré ces obstacles, le recrutement de la main-d'oeuvre étrangère qualifiée semble une solution de plus en plus envisagée par les entreprises, comme le confirme Bernard de Jaham, directeur, mobilité internationale, à Montréal International dont l'un des mandats est de faciliter l'établissement d'étrangers. "Depuis moins d'un an, nous avons beaucoup plus de dossiers en provenance de l'industrie aéronautique. Elle est en passe de devenir notre premier client, devant les TIC." Il faut dire que les opérations séduction pour attirer des travailleurs se succèdent depuis l'an dernier. Chaque salon aéronautique international est l'occasion de dénicher la perle rare.

Un réflexe à développer

"Nous aidons les grandes entreprises en leur facilitant les démarches et la préparation des dossiers d'immigration, précise Bernard de Jaham, mais nous sommes aussi très impliqués pour aider les PME à recruter à l'étranger. Il est beaucoup plus difficile pour elles, compte tenu des moyens à leur disposition, de prospecter ces bassins de main-d'oeuvre. Certaines ont déjà franchi le pas, comme Tekalia Aeronautik ou Alta Précision, mais ce sont encore des exceptions, car les PME n'ont pas acquis cette culture."

Il y a deux ans, le CAMAQ avait mis en place un programme de recrutement d'usineurs expérimentés avec la Roumanie. "Sur la douzaine d'entreprises qui avaient manifesté de l'intérêt pour ce programme, seule Alta Précision avait sauté le pas en embauchant quatre personnes. Mais cette expérience fait son chemin dans les esprits", assure M. Tremblay.

S'il faut recruter des travailleurs, il faut aussi être en mesure de les garder. Les entreprises sont souvent prêtes à régler les frais d'immigration pour faire venir ces travailleurs. Et cela comprend leur famille car, comme le rappelle Bernard de Jaham, "le choix de rester travailler au Québec est souvent dicté par des considérations familiales".

dossiers@transcontinental.ca

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.