La région de Longueuil est à pied d'oeuvre pour que le maximum de sous-traitants locaux participent au contrat de remplacement des voitures du métro de Montréal.
Ce contrat devra respecter un contenu canadien de 60 % et l'assemblage final devra être effectué au Canada. Cette exigence du gouvernement du Québec crée des occasions d'affaires pour les fournisseurs de l'industrie du transport, notamment dans le domaine de la fabrication métallique, des matériaux composites et de la microélectronique.
La région de Longueuil est bien positionnée pour en profiter, puisque le pôle des Technologies avancées de matériel de transport et Logistique est l'un des cinq créneaux d'excellence définis dans le cadre du programme ACCORD (Action concertée de coopération régionale de développement) pour la Montérégie.
Repérer les fournisseurs éventuels
Plus de 135 entreprises employant 12 000 personnes exercent des activités dans la filière des équipements de transport en Montérégie.
En tête de file, Bombardier Transport, dont l'établissement de Saint-Bruno assure la conception et l'ingénierie des projets du groupe, est partenaire avec la française Alstom pour le contrat des voitures du métro de Montréal.
Autour de ce grand donneur d'ordres gravite une myriade de fournisseurs de matériel de transport : fabrication de pièces, matériaux composites et textiles techniques pour les sièges, usinage, etc.
Le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE) travaille depuis le début de l'année à répertorier les entreprises du territoire, de la plus petite à la plus grande, qui pourraient agir comme sous-traitants dans le cadre des contrats de transport en commun. " L'exercice consiste à décortiquer une rame de métro et à répertorier chaque pièce. Nous pourrons ainsi faire l'adéquation avec des entreprises de la région qui pourraient la fabriquer ", dit Martin Labonté, conseiller à la direction régionale du MDEIE. Cette démarche permettra de mettre en lien les fournisseurs et les donneurs d'ordres.
Mettre les chances de son côté
Trois chargés de projets travaillent à préparer le terrain auprès des sous-traitants.
C'est un vaste chantier qui a été lancé auprès de l'industrie : implantation de bonnes pratiques d'achat à l'international, informations sur la Buy American Act pour les entreprises qui s'approvisionnent aux États-Unis, formation aux normes internationales, etc.
" Les entreprises sont conscientes qu'elles ont un bout de chemin à faire. On doit les sensibiliser à se préparer dès maintenant, afin d'être prêtes dès que les cahiers des charges des grands projets seront dévoilés ", explique Guy Côté, président du comité du créneau Technologies avancées de matériel de transport et président de la PME Tuba.
Pour s'assurer que le maximum de produits seront fabriqués au Québec, la stratégie peut aller jusqu'à convaincre des entreprises européennes de s'installer ici et de transférer leur technologie à des entreprises québécoises, indique M. Côté.
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