Un pigment naturel signé Colarôme

Publié le 21/03/2009 à 00:00

Un pigment naturel signé Colarôme

Publié le 21/03/2009 à 00:00

Par Alain Duhamel

Les bonbons enrobés d'une coquille de sucre, tels les Smarties ou les petits oeufs de Pâques, pourraient bien avoir une saveur toute naturelle et bien québécoise dans un proche avenir.

Après quatre années de recherche, Colarôme, un spécialiste des colorants et arômes alimentaires, a mis au point un procédé qui fait en sorte qu'elle a produit le premier pigment colorant de source végétale destiné a l'enrobage alimentaire. Le produit, appelé Vivapigment pour le moment, est extrait du chou rouge et de la betterave.

"L'innovation demeure la seule façon de se développer dans un marché aussi spécialisé que le nôtre", dit Robin Côté, président de la PME

"C'est un projet innovant que nous avons mené de A à Z, ajoute-t-il. Il nous permet de nous différencier. Nous sommes une PME et nous ne pouvons nous battre contre les grands de l'industrie en faisant la même chose qu'eux."

Pour mettre toutes les chances de son côté, Colarôme a fait breveter son produit. "Nous avons pensé qu'il valait mieux détenir un brevet plutôt que de s'en tenir au secret industriel pour protéger notre découverte."

Aide fédérale

C'est l'originalité et la spécificité du produit qui ont incité la Capitale financière agricole, filiale de capital de risque de la Financière agricole du Québec, à prendre l'été dernier une participation dans l'entreprise. "Le fait que le produit se démarque dans le marché ajoute une valeur importante, dit Dominique Vignola, directeur général. Sa rentabilité sera liée à sa différenciation."

Colarôme a investi 3,2 millions de dollars dans ce projet et vient de recevoir d'Agriculture et Agroalimentaire Canada une somme de 781 000 $ pour la mise en production et la commercialisation.

L'entreprise, fondée en 1998, a ses installations à Saint-Hubert, sur la Rive-Sud de Montréal, et emploie une dizaine de personnes. D'ici deux ans, elle envisage de doubler son effectif et de porter sa capacité de production à 125 tonnes.

La quasi-totalité de la production devrait être exportée. "Le marché canadien est beaucoup trop limité. Pour faire un succès de notre projet, il faut exporter vers les États-Unis d'abord, puis vers l'Europe et le Japon."

L'intérêt des industriels américains pour ce produit naturel grandit à mesure que l'utilisation des colorants de synthèse est décriée. Il y a quelques semaines, le Sénat américain a été saisi d'un projet de loi visant à interdire dans les écoles les aliments qui en contiennent.

"Le développement de ce procédé a été un travail de longue haleine pour nous, ajoute M. Côté. Et aujourd'hui, il est prêt et nous sommes très enthousiastes. Malgré le contexte économique, nous nous attendons à une bonne croissance de nos ventes."

alain.duhamel@transcontinental.ca

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