Tous les pays riches font face aujourd'hui à la menace de crises fiscales, qui forcent au rejet de l'ancien pacte fiscal et à la négociation d'un autre. L'ennui, c'est que la recherche d'un New Deal oblige les citoyens à parler d'argent, ce qui finit souvent par des chicanes.
La dette du Québec, y compris sa part dans celle du fédéral, avoisine les 100 % de son PIB. En juillet 2012, l'agence de notation Moody's a accordé la note de crédit de Aa2 au Québec. Cette note est moins élevée que celle de la plupart des gouvernements en Amérique du Nord et est conditionnelle à l'atteinte de l'équilibre budgétaire.
L'abondance des promesses électorales, l'incertitude de plusieurs sources de revenus et l'impasse financière de 875 millions de dollars suggèrent que plusieurs partis politiques sous-estiment l'importance de cette condition pour le Québec.
Mais au-delà des chiffres, la plus importante menace de crise au Québec provient des leaders qui proposent aux populations des idées extrémistes. En 2012, agir un bon père (ou en bonne mère) de famille, c'est guider le Québec ailleurs que sur le chemin des crises.
- Brigitte Alepin, fiscaliste