Un nouveau parc industriel se dressera bientôt aux abords de l'autoroute 20, à Sainte-Anne-du-Sault précisément. Dans une région industrielle en croissance comme celle des Bois-Francs, cet emplacement stratégique ne pouvait être laissé libre plus longtemps.
Quatre municipalités ont donc mis leurs ressources en commun pour donner vie à ce projet : Sainte-Anne-du-Sault, Daveluyville, Maddington et Victoriaville. L'aménagement du terrain de trois millions de pi2 sera terminé avant le 31 mars 2011. Les principaux travaux consistent à raccorder les terrains à l'aqueduc. Le parc industriel pourra accueillir de 10 à 20 entreprises, selon les besoins des acheteurs. La promotion des terrains devrait se faire d'ici la fin de l'année.
Le nouveau parc industriel sera facilement accessible aux trains routiers. Il est également situé à moins de deux kilomètres de la voie ferrée. Cet emplacement sera très attrayant pour les entreprises, croit Alain Rayes, maire de Victoriaville. "Nous sommes en plein centre du Québec, rappelle-t-il, à moins de 90 minutes des grands centres comme Québec, Montréal, la Rive-Sud de Montréal, Trois-Rivières et Sherbrooke."
Même si le parc n'est pas situé sur son territoire, la ville de Victoriaville y voit un avantage.
Les trains routiers n'ont pas accès aux parcs industriels de la ville. Grâce à ce projet, ils seront desservis à moins de 15 minutes de route de Victoriaville, dit Alain Rayes. "Les employés qui travailleront à Sainte-Anne-du-Sault pourraient choisir de résider dans notre ville", ajoute-t-il.
Puisque Victoriaville a fourni 40 % du budget, elle récupérera une proportion équivalente des taxes foncières sur les terrains du parc.
Les entreprises se sont déjà rendu compte de l'attrait de la région. Victoriaville a enregistré trois années records en matière d'investissements privés. Ils ont atteint et 89 M$ en 2009, de 96 millions de dollars (M$) en 2008, alors que la moyenne des 10 dernières années était de 50 M$. Pour les 10 premiers mois de l'année en cours, les investissements se sont chiffrés à 81 M$.
Un coup de main
Sainte-Anne-du-Sault espère pouvoir profiter de l'effervescence, alors que les effets du déclin de l'industrie du meuble se font sentir. "Nous voulons profiter de ce vent de dynamisme, explique le maire Jean-Claude Bourassa. C'est motivant de pouvoir participer à ce gros projet."
Si la demande des entreprises est forte, les élus se sont gardé de l'espace : un deuxième emplacement de 8,7 millions de pi2. Ces terrains, qui appartiennent à des propriétaires privés, sont toutefois situés dans une zone verte, où il est interdit de construire des installations industrielles.
Les infrastructures de raccordement à l'aqueduc ont été installées le long du chemin Lac-à-la-Truite qui traverse les deux sites. "Nous devions passer aux abords de la route de toute façon pour raccorder le parc industriel, explique Jean-Claude Bourassa. Il sera facile de relier les autres terrains si nous obtenons un changement de zonage."
Les élus espèrent pouvoir commencer cette deuxième phase d'ici trois à cinq ans, ce qui leur donne le temps d'évaluer l'intérêt des entreprises pour cet emplacement.
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81 M$
Valeur des investissements privés faits à Victoriaville depuis janvier. Ils ont atteint 89 millions de dollars (M$) en 2009, 96 M$ en 2008, alors que la moyenne des 10 dernières années est de 50 M$.
