TRADUCTEURS, TERMINOLOGUES ET INTERPRÈTES Aucun logiciel ne remplacera l'humain

Publié le 15/01/2011 à 00:00

TRADUCTEURS, TERMINOLOGUES ET INTERPRÈTES Aucun logiciel ne remplacera l'humain

Publié le 15/01/2011 à 00:00

L'été dernier, la direction de la Gendarmerie royale du Canada de Colombie-Britannique proposait aux internautes le recours au logiciel de traduction Google pour consulter ses communiqués en français. Le résultat, désastreux du point de vue de la langue, a fait beaucoup de tort à l'image de l'organisation fédérale.

François Abraham, président de l'Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ), aime bien rappeler cet incident quand on l'interroge sur l'avenir de ces professions à l'ère des logiciels de traduction automatique, des sites de traduction gratuits et des banques terminologiques en ligne.

" La traduction automatique et la multiplication des sites en ligne nous préoccupent ", affirme M. Abraham. En réaction, l'Ordre ne ménage pas ses efforts pour mettre en évidence l'apport d'un traducteur ou d'un interprète agréé.

Qu'il s'agisse de confidentialité des documents, de terminologie officielle, de qualité de la langue ou d'amélioration de la communication, les membres de l'Ordre sont à la fine pointe des plus récents progrès dans leurs secteur d'activité respectifs. Avantage non négligeable quand on voit circuler des documents, textes ou publicités truffés d'incohérences et d'erreurs.

Boom de la terminologie

À l'heure où le Québec est devenu une terre d'accueil d'immigrants qui parlent et écrivent deux, trois ou parfois même quatre langues, le travail des terminologues est probablement celui qui est le plus en mutation à l'Ordre. Avec l'avènement de la loi touchant la francisation des entreprises, il y a eu un grand boom dans tous les secteurs industriels et commerciaux pour franciser la terminologie.

" Au Canada, il y a encore de la recherche terminologique bilingue qui se fait, mais dans le reste du monde, la terminologie est de plus en plus unilingue. C'est l'anglais qui domine ", précise-t-il. " On assiste donc à un déplacement de l'expertise de nos terminologues vers un rôle-conseil, notamment en matière d'outils informatisés. "

Ne pas négliger la technologie

Un des importants enjeux de l'OTTIAQ reste d'accroître son pouvoir de séduction pour attirer davantage de représentants des trois professions. Pour ce faire, il suit de près les avancées technologiques dans le domaine, entre autres tout ce qui touche la traduction automatique. Il organise par ailleurs des formations et des mises à niveau sous différentes formes, notamment avec l'appui de la Formathèque, une plate-forme de formation continue en ligne destinée aux professionnels dont les horaires de travail sont atypiques.

Ce travail commence à porter ses fruits. Au cours de la dernière année, les médias se sont davantage intéressés à l'OTTIAQ à titre d'autorité en ce qui concerne les questions de la qualité des langues. " L'Ordre se veut la référence en traduction, en terminologie et en interprétation, tout comme le lieu de rassemblement tant pour les praticiens que pour le grand public ", ajoute le président.

dossiers@transcontinental.ca

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