Rémunérer les employés pour leurs bonnes idées

Publié le 11/02/2012 à 00:00

Rémunérer les employés pour leurs bonnes idées

Publié le 11/02/2012 à 00:00

Sous la gouverne de Simon-Pierre Paré, Rousseau Métal est passée d'un petit atelier de fabrication de trois employés à une entreprise de 300 travailleurs. Le fabricant spécialisé dans les systèmes de rangement industriels et commerciaux compte aujourd'hui un vaste portefeuille de produits brevetés et tire plus du tiers de ses revenus de l'exportation.

LES AFFAIRES - De quoi êtes-vous le plus fier ?

SIMON-PIERRE PARÉ - D'avoir fait prendre à Rousseau Métal le virage vers la fabrication de ses propres produits. Pendant ses 25 premières années, elle n'avait aucun produit propriétaire. Tout était fabriqué selon les besoins des clients. À mon arrivée, j'ai embauché des ingénieurs, et nous avons commencé à concevoir nos produits. Nous sommes devenus proactifs et nous avons maintenant une vaste gamme de produits brevetés.

L.A. - Quelle vision avez-vous pour l'entreprise ?

S.-P. P. - Être l'entreprise en Amérique du Nord qui offre les produits les plus différenciés, les plus résistants et les plus performants, ainsi que le meilleur service.

L.A. - Comment y arriver ?

S.-P. P. - Nous cherchons toujours à améliorer notre avance technologique. De 20 à 25 % de nos investissements sont consacrés à ce volet. Depuis cinq ans, ce sont les clients qui tirent notre production (pull), plutôt que nous qui poussons la production (push). Nous nous sommes dotés des technologies nécessaires pour effectuer les mises en train de nos machines rapidement. Cela nous permet d'être flexibles. Actuellement, nous exécutons les commandes des clients en 10 jours. Et le rêve, c'est d'y parvenir en une semaine.

L.A. - Les États-Unis sont un important marché pour vous. Comment vous en sortez-vous avec un dollar canadien fort ?

S.-P. P. - De 30 à 40 % de notre production est expédiée aux États-Unis. Nous vendions aux Américains quand le dollar valait 0,60 $ et nous continuons même s'il est au pair. Nous leur vendons même davantage. Ma philosophie, c'est de ne jamais dire que nous avons des problèmes, de dire plutôt que nous avons des défis et des occasions. Alors, la force du dollar nous a poussés à miser encore plus sur la technologie et sur l'amélioration continue, car la solution est souvent à l'intérieur de l'entreprise. Il y a toujours des possibilités d'amélioration, de la performance à aller chercher. Et les employés collaborent, car une partie des gains réalisés grâce aux améliorations leur revient par le programme de partage des bénéfices. Ils bénéficient aussi d'un programme d'actionnariat. Ils savent que leurs efforts sécurisent les emplois.

L.A. - Visez-vous d'autres marchés ?

S.-P. P. - Nous exportons au Mexique, mais très peu, car les États-Unis nous occupent beaucoup. Depuis cinq ans, nous vendons aux concessionnaires automobiles, à qui nous offrons une gamme de produits, autant dans l'atelier que dans la salle d'exposition. Ce secteur représente environ le cinquième de nos ventes. Nous voulons reproduire cette réussite dans d'autres secteurs.

L.A. - Vous avez entrepris un processus de relève...

S.-P. P. - Je ne participe plus à la gestion quotidienne et je n'assiste même plus à toutes les rencontres du comité de direction. J'ai plutôt un rôle de coach. Mais on ne quitte pas la direction d'une entreprise du jour au lendemain. C'est graduel. Quatre personnes, toutes actionnaires, font partie de la relève. Aucune n'a encore été identifiée pour me succéder à la présidence.

L.A. - Même pas votre fils ?

S.-P. P. - Charles-Alexandre, qui est directeur des ventes et du marketing, est l'une des quatre personnes attitrées à la relève. Mais je considère qu'avec tous ses actionnaires, Rousseau Métal est moins une entreprise familiale qu'auparavant. Pour le moment, je privilégie l'équipe. J'ai hérité d'une entreprise que j'ai dirigée seul pendant longtemps. J'ai eu mes angoisses, et je ne souhaite cela à personne. Gérer une entreprise manufacturière, c'est complexe. Idéalement, il faut partager les décisions et les préoccupations.

CV

Nom : Simon-Pierre Paré

Fonction : Président

Âge : 68 ans

Entreprise : Rousseau Métal

Fondation : 1950

Effectif : 300 personnes

Siège social : St-Jean-Port-Joli

Série 4 de 10

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