«On veut que cette organisation se positionne à l'échelle internationale» - Luc Bertrand, dirigeant du Groupe Maple

Publié le 04/08/2012 à 00:00

«On veut que cette organisation se positionne à l'échelle internationale» - Luc Bertrand, dirigeant du Groupe Maple

Publié le 04/08/2012 à 00:00

Le Groupe Maple vient de compléter l'acquisition du Groupe TMX, d'Alpha et de la chambre de compensation CDS, pour un montant d'environ 3,8 milliards de dollars. Le Bureau de la concurrence a approuvé la transaction, mais n'y a-t-il pas un risque que les frais augmentent pour les investisseurs ?

Pour les frais de compensation, les organismes de réglementation maintiennent la politique de partage des revenus entre la Chambre et les participants qui y sont inscrits. Nous prévoyons qu'il y aura une réduction des coûts en fonction des augmentations de volumes. Pour les frais de transaction, la concurrence est internationale. Elle est féroce avec la Bourse de New York et le Nasdaq, de même qu'avec plusieurs Bourses électroniques. La concurrence ne laisse aucune place à des augmentations. Quelqu'un qui augmenterait les frais perdrait des parts de marché très rapidement. Les organismes d'approbation l'ont très bien compris.

D'où proviendra votre croissance alors ?

Notre stratégie n'est pas basée sur plus de tarifs. Nous voulons plutôt offrir plus de services et de meilleurs services. Nous n'avons jamais caché que nous souhaitons que cette organisation se positionne à l'échelle internationale. Nous souhaitons pouvoir saisir les occasions d'affaires autant au Canada qu'à l'international. Il est vrai qu'on ne pourra peut-être pas utiliser notre chambre de compensation pour des transactions de swaps devant être complétées entre une banque canadienne et une contrepartie dans un autre pays, mais il y a certains services que l'on va pouvoir offrir. Ça n'empêche pas, par exemple, certains services auxiliaires sur le marché des actions et des Repo. Il faut aussi savoir que la rentabilité d'une Bourse évolue en fonction des économies. Tôt ou tard, les PIB vont reprendre, et nous serons bien positionnés.

Le Groupe TMX serait actuellement en négociation pour l'acquisition de Direct Edge, quatrième opérateur boursier des États-Unis, avec 10 % du marché. Quels seraient les avantages de cette transaction et êtes-vous suffisamment capitalisés pour la faire ?

Je ne peux pas commenter cette situation. Nous y allons une étape à la fois.

CV

Nom : Luc Bertrand

ÂGE : 57 ans

Titre : Dirigeant du Groupe Maple et vice-président du conseil de la Banque Nationale

Luc Bertrand a dirigé la Bourse de Montréal de 2000 à 2009, au moment de son acquisition par le Groupe TMX. Il est aujourd'hui vice-président du conseil d'administration de la Banque Nationale et dirigeant du Groupe Maple, constitué des grandes banques canadiennes et de plusieurs investisseurs institutionnels. Maple vient d'acquérir le Groupe TMX et ses Bourses de Toronto et de Montréal.

38 %

Pourcentage des transactions sur les titres inscrits à la fois aux États-Unis et au Canada qui ont été effectuées l'an dernier sur une Bourse américaine. Un chiffre qui illustre la concurrence que se livrent les Bourses nord-américaines.

Source : Avis de consultation publique de l'Autorité des marchés financiers

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