Michael Greenberg cible les marchés émergents

Publié le 16/06/2012 à 00:00

Michael Greenberg cible les marchés émergents

Publié le 16/06/2012 à 00:00

En visite à Montréal, Michael Greenberg a rencontré Les Affaires pour faire le point sur les marchés.

Cogestionnaire du Programme de placements privés Tapestry, M. Greenberg est également responsable de la recherche et de l'analyse de Stratégies multiactifs Franklin Templeton. Il s'intéresse de près à la répartition géographique et travaille selon une approche tactique, c'est-à-dire avec un horizon de trois à six mois.

De la prudence en 2011, où il préférait les obligations gouvernementales et les actions américaines, il est passé à des positions plus dynamiques depuis le début de l'année. «Il y a encore beaucoup de risques mondiaux, mais il y a aussi de belles occasions sur les marchés en ce moment», dit-il.

Surpondérer les économies en croissance

Les marchés boursiers anticipent un atterrissage économique difficile dans les marchés émergents, ce qui créé de belles occasions à court terme, selon le gestionnaire. S'il craignait l'inflation et un resserrement de la politique monétaire dans certaines régions l'an dernier, il est maintenant beaucoup plus confiant. «L'inflation a diminué et les banques centrales disposent des munitions nécessaires pour soutenir les marchés au besoin.» Elles pourraient selon lui sans trop de problèmes abaisser les taux d'intérêt ou mettre en place des programmes de stimulus économique.

Pour un portefeuille équilibré type, composé à 60 % d'actions et à 40 % d'obligations, il double le poids des marchés émergents pour atteindre 8 à 10 %. À cette fin, il privilégie l'Asie en utilisant le Fonds de croissance asiatique Templeton. La croissance dans cette région retrouvera selon lui sa vigueur plus rapidement que ce à quoi s'attendent les marchés.

Un oeil sur l'Europe

Depuis le début de 2012, M. Greenberg a également accru ses positions en Europe, passant d'une sous-pondération à une légère surpondération. Pour ce faire, il se concentre sur le nord de l'Europe, particulièrement l'Allemagne. Les exportations de ce pays, dit-il, profiteront de la baisse probable de l'euro.

Il garde par ailleurs un oeil attentif sur l'Europe de l'Est, où il estime les évaluations boursières attrayantes. Il préfère cependant attendre que la situation économique du continent s'améliore avant d'investir dans ces économies émergentes.

Au Canada, il se montre un peu hésitant. L'économie du pays est fortement liée à la croissance mondiale, le marché immobilier lui semble surévalué dans certaines régions et le niveau d'endettement des ménages est élevé. Ce dernier point poserait problème si le taux d'intérêt venait à monter ou si l'économie devait ralentir. Il adopte donc un ton prudent par rapport au secteur financier et à la consommation discrétionnaire.

Par contre, il juge sous-évalués les secteurs des matériaux et de l'énergie. «Les craintes quant à la croissance en Chine les pénalisent de façon exagérée.»

Quant aux États-Unis, M. Greenberg juge la reprise bien entamée. Malgré les soubresauts, l'emploi et l'immobilier s'améliorent, ce qui s'ajoute aux fortes marges bénéficiaires des entreprises. «J'aime les États-Unis dans l'absolu, mais comme c'est un marché plus défensif, je diminue légèrement mes positions pour profiter de meilleures occasions ailleurs.»

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