Malgré les avantages indéniables du REER, les gens y cotisent peu et doutent de son efficacité. En 2010, seulement une personne sur quatre a contribué à son REER, et les montants versés au Canada ne représentaient que 5 % de la somme maximale à laquelle les gens avaient droit. De plus, cette tendance baissière semble dessiner le futur.
Pourquoi ? Selon nous, deux prétextes sont véhiculés de nos jours et atténuent la force du REER, à tort.
Premier prétexte : le REER ne rapporte pas
«Autant consommer à court terme et en profiter maintenant, puisque les REER ne rapportent rien de toute façon.» Il est important de rappeler que le REER n'est pas un investissement en soi et que son objectif est d'inciter les gens à épargner pour leur retraite. Le choix des placements à l'intérieur des REER vient par la suite et ne doit pas être confondu avec l'épargne et les avantages fiscaux propres au régime.
Deuxième prétexte : trop d'impôt à la retraite
Une contribution REER n'exempte pas de payer de l'impôt, mais reporte ce paiement à plus tard lorsque le régime est décaissé.
Plusieurs personnes se disent alors qu'elles vont payer trop d'impôts à la retraite et que les REER ne sont pas une bonne option. Ce discours nous semble injustifié pour la majorité de la population. En effet, l'avantage de l'impôt différé se répercute sur la capacité à générer des revenus à la retraite, malgré l'impôt payable au cours de ces futures années.
Le graphique ci-haut montre l'effet d'un salarié qui verse en moyenne 7,5 % de son salaire annuel pour contribuer au REER pendant 40 ans, à un taux de rendement de 5 %. Ses contributions nettes d'impôt de 260 000 $ lui permettront d'accumuler près de 1 M $ grâce aux caractéristiques du régime enregistré.
Bref, l'épargne est primordiale pour assurer vos revenus à la retraite, et le REER est incontournable pour mieux y parvenir.
Le REER, un abri fiscal payant
Une personne qui consacre 7,5 % de son salaire annuel à un REER pendant environ 40 ans pourrait réaliser un gain potentiel d'un million de dollars grâce à des contributions totales d'environ 260 000 $.
Source : Medici, gestion de portefeuille stratégique.