Les éleveurs se regroupent en coopérative pour embaucher des ouvriers agricoles

Publié le 28/02/2009 à 00:00

Les éleveurs se regroupent en coopérative pour embaucher des ouvriers agricoles

Publié le 28/02/2009 à 00:00

Par Alain Duhamel

La main-d'oeuvre agricole se raréfie et est d'autant plus difficile à recruter que le poste offert dans une ferme ne suffit pas à faire une bonne semaine d'une quarantaine d'heures de travail rémunérées.

"Une petite ferme comme la mienne ne peut pas se payer un employé", indique Steven Neveu, 35 ans, propriétaire d'un troupeau de 40 vaches laitières à Rawdon.

Mais plusieurs fermes de petite taille peuvent le faire en se regroupant.

Dans Lanaudière, 36 fermiers comme Steven Neveu ont créé une coopérative d'utilisation de la main-d'oeuvre agricole, une CUMO, dans le but d'embaucher des ouvriers agricoles qui se déplaceront de ferme en ferme, selon les besoins. La formule permet ainsi à plusieurs fermiers de partager le salaire d'un ouvrier agricole tout en lui procurant un emploi régulier à plein temps.

La CUMO agit comme l'employeur d'un ouvrier et facture chaque fermier en fonction du temps qu'il leur consacre.

"Quand tu as de la difficulté à te faire remplacer en cas de maladie, c'est une assurance de savoir qu'il y aura quelqu'un de compétent, qui connaît bien les opérations de ta ferme, qui viendra y travailler", explique M. Neveu.

Troisième coopérative du genre au Québec

La CUMO de Lanaudière est la troisième coopérative du genre au Québec. Les deux autres, Agri-Services du Littoral, dans le Bas-Saint-Laurent, et CUMO de la Côte-Sud, dans Chaudière-Appalaches, comptent environ 180 fermes membres et emploient une quinzaine d'ouvriers permanents.

Une quatrième coopérative est en formation dans la région de Huntingdon, en Montérégie.

La formule se répand particulièrement dans les fermes laitières et dans les fermes d'élevage qui requièrent une présence quotidienne de l'éleveur. Un travailleur agricole qui vient une journée par semaine ou le temps d'une traite constitue une relève bienvenue dans les familles d'agriculteurs. "Après 10 ans, nos producteurs sont bien satisfaits et ne veulent plus s'en priver; ils se sont gâtés", dit Serge Ross, propriétaire d'un troupeau de 50 vaches laitières à Saint-Angèle-de-Mérici et président d'Agri-Services du littoral, la plus ancienne CUMO, fondée en 1998.

Les CUMO s'inspirent du modèle des coopératives d'utilisation de la machinerie agricole, les CUMA, lancées en 1991 dans le Bas-Saint-Laurent. Au Québec, 2 000 fermes regroupées en 74 coopératives partagent l'utilisation d'équipement dont la valeur dépasse 13 millions de dollars.

"Les coopératives de main-d'oeuvre sont plus récentes et plus complexes à mettre sur pied parce qu'il s'agit de partager de la main-d'oeuvre; nous travaillons avec des personnes", dit Camille Morneau, initiateur des coopératives de partage en milieu agricole.

alain.duhamel@transcontinental.ca

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