Les défis de Lili-Anna Perea, la nouvelle boss de Centraide

Publié le 13/04/2013 à 00:00, mis à jour le 11/04/2013 à 09:07

Les défis de Lili-Anna Perea, la nouvelle boss de Centraide

Publié le 13/04/2013 à 00:00, mis à jour le 11/04/2013 à 09:07

Lili-Anna Perea a de grands souliers à chausser. Nommée présidente et directrice générale de Centraide du Grand Montréal en janvier dernier, elle succède à Michèle Thibodeau-DeGuire, une «icône» de la philanthropie au Québec.

De l'avis de plusieurs, Michèle Thibodeau-DeGuire a su éveiller la fibre philanthropique des Québécois.

Au cours des 21 années passées à la tête de l'organisme, les sommes recueillies ont grimpé de 155 % pour atteindre un total de 58,2 millions de dollars.

Lili-Anna Perea sait cependant qu'il lui faudra encore hausser la barre. «Environ 500 autres organismes ont déjà cogné à la porte de Centraide. Ils attendent du financement. Les besoins dépassent 100 M$ par année !» dit-elle.

Or, Centraide a perdu un peu de vitesse. Sa dernière campagne de financement n'a pas atteint son objectif. Elle a même obtenu de moins bons résultats que celle de 2011.

Un plan d'action

La nouvelle patronne de Centraide n'arrive pas les mains vides. Elle entend s'inspirer des meilleures pratiques d'organisations non gouvernementales américaines qu'elle a côtoyées de 2009 à 2012, alors qu'elle dirigeait la Fondation One Drop, de Guy Laliberté.

Ces organismes, dit-elle, créent des liens forts avec leurs donateurs, grâce notamment à l'utilisation de vidéos et des médias sociaux. «Il faut constamment expliquer la pauvreté et ses enjeux. Les organismes que nous finançons doivent communiquer leurs bons coups en mettant en ligne des vidéos et des photos», dit Mme Perea.

La nouvelle pdg veut également mettre l'accent sur les réseaux sociaux afin de rejoindre les baby-boomers qui partent à la retraite. «Certains quitteront le monde du travail, mais ils continueront à s'intéresser à la société», souligne-t-elle. En outre, les réseaux sociaux constituent un moyen très efficace de toucher les jeunes et les communautés culturelles.

La première édition de la Coupe Centraide, un tournoi de soccer ayant opposé 25 entreprises en septembre dernier, en est l'exemple parfait. «De la publicité aux invitations, presque tout s'est fait par Twitter ou Facebook, de personne à personne.»

La nouvelle dirigeante compte également populariser et faciliter les dons en ligne. «Une entreprise ou un organisme qui organise un défi au bénéfice de Centraide pourrait inciter les commanditaires à verser leurs dons directement à notre site.»

Approche Tupperware

Internet prendra donc de plus en plus de place dans la stratégie de communication et de marketing de Centraide du Grand Montréal. Toutefois, l'approche de personne à personne restera le socle de ses campagnes de financement.

«On peut comparer notre système de sollicitation au système Tupperware. Nos principaux donateurs incitent directement les personnes de leur milieu professionnel ou de leur entourage à donner à leur tour. C'est comme une pyramide», dit Mme Perea.

En 2012, Centraide a réussi à mobiliser 250 «grands donateurs», des gens qui donnent plus de 10 000 $.

L'apport de ces as du Tupperware à la sauce Centraide est capital. Chaque année, ils récolteraient 1 M$ de plus que l'année précédente. Et le bassin serait loin d'être épuisé. «Il reste beaucoup de potentiel», dit Mme Perea.

Centraide a également bénéficié, en 2012, de l'apport de 7 100 «leaders», ayant contribué à hauteur de 1 000 $ à 10 000 $. «Les bons leaders font des visites ou des conférences en entreprise. La situation économique actuelle complique cependant leur recrutement.»

Mais quels que soient leurs revenus, tous peuvent faire leur part. «On devrait consacrer plus de 1 % de ses revenus à protéger les plus vulnérables. Ou encore, le faire en donnant de son temps», dit Mme Perea.

À la une

Bourse: Wall Street a repris des couleurs

Mis à jour à 18:11 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York espère une baisse des taux de la Fed cette année.

À surveiller: Apple, Groupe CGI et Air Canada

10:05 | Jean Gagnon

Que faire avec les titres d'Apple, CGI et Air Canada? Voici quelques recommandations d'analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 6 mai

Mis à jour à 18:12 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.