Les astres sont alignés pour les titres à dividendes

Publié le 29/09/2012 à 00:00, mis à jour le 27/09/2012 à 09:21

Les astres sont alignés pour les titres à dividendes

Publié le 29/09/2012 à 00:00, mis à jour le 27/09/2012 à 09:21

Lorsque la Réserve fédérale a annoncé le 13 septembre de nouvelles mesures pour stimuler l'économie américaine, elle a sans le savoir donné un coup de pouce supplémen-taire aux titres à dividendes.

Le fait que la banque centrale mentionne qu'elle conserve son taux cible des fonds fédé-raux dans la fourchette de 0 à 0,25% et « anti-cipe actuellement que ce niveau exception-nellement bas s'imposera probablement au moins jusqu'au milieu de 2015 » est virtuelle-ment une garantie que les titres à dividendes resteront fortement demandés pendant au moins quelques années.

Tous les astres sont alignés pour les favo-riser. Si les taux d'intérêt demeurent près de zéro, cela signifie que la soif de rendements restera élevée. Les titres à revenu fixe, comme les obligations et les CPG, offriront des ren-dements minimes, forçant bien des épar-gnants à regarder ailleurs. Les options sont peu nombreuses, particulièrement pour qui veut éviter le marché boursier.

En effet, ce n'est pas parce que les principaux indices atteignent des sommets depuis 2008 que l'investisseur est prêt à refaire confiance à la Bourse. Or, les titres à dividendes offrent une porte d'entrée intéressante, en raison de la nécessité d'obtenir de meilleurs rende-ments sans prendre trop de risques.

Le rendement en dividendes des indices S&P 500 et Dow Jones, aux États-Unis, et le S&P/ TSX, au Canada, est supérieur à celui de bien des titres à revenu fixe. Par exemple, le divi-dende du S&P/TSX offre un rendement de 2,8%. Ce qui se compare au 2% offert par les obligations gouvernementales de 10 ans. Aux États-Unis, le S&P 500 offre un rendement de 2,06% et le Dow Jones, de 2,53%, alors que les obligations de 10 ans offrent du 1,8%. Ces dividendes augmenteront au fil des ans, contrairement aux revenus d'une obligation.

L'autre facteur clé est le fait que les divi-dendes sont de plus en plus à la mode chez les dirigeants et les conseils d'administration. Pendant les décennies 1980 et 1990, on a telle-ment mis l'accent sur l'appréciation du capital que les dividendes sont devenus démodés. Les sociétés ont conservé une plus grande partie de leurs bénéfices pour réinvestir dans leurs activités, aux dépens des dividendes.

Par exemple, de 1946 à 1994, le ratio de ver-sement (soit la proportion des bénéfices versée en dividendes) des sociétés du S&P 500 a été en moyenne de 50 à 55%, selon Josh Peters, analyste et spécialiste des divi-dendes pour Morningstar. Ce ratio est actuel-lement d'environ 30%, un creux record.

Depuis 2009 toutefois, de plus en plus de sociétés versent une plus importante partie de leurs bénéfices en dividendes.

Avec l'incertitude économique et les attentes modestes des actionnaires, augmen-ter son dividende a de plus en plus de sens pour les conseils d'administration. Tout cela montre que le contexte s'annonce encore très favorable pour les titres à dividendes.

Bien les choisir

Alors, comment éviter les pièges ? Mon pre-mier conseil est de ne pas regarder le rende-ment du dividende. Vous devriez vous préoc-cuper du rendement en dernier, après avoir étudié en détail la société.

N'oubliez pas que le dividende provient des bénéfices. Si une société ne réalise pas de profits, elle ne peut pas verser de dividendes ; si ses bénéfices diminuent ou sont menacés, on en dira autant de son dividende.

Un bon titre à dividendes est donc celui d'une société solide, de qualité et qui a de bonnes perspectives de croissance. Le fait qu'elle verse un bon dividende et en crois-sance n'est que la conséquence de sa qualité intrinsèque.

D'autre part, un chiffre clé est le ratio de versement, soit la proportion des bénéfices versés en dividendes. Tous les autres facteurs étant égaux, vous voulez que ce ratio soit le plus bas possible. Par exemple, vous avez deux banques offrant un rendement en dividendes de 4,5% ; la première verse 50% de ses béné-fices en dividendes et la deuxième, 35%. La deuxième représente le meilleur placement, parce qu'elle peut plus facilement augmenter son dividende au cours des prochaines années.

Regardez également l'évaluation du titre ; en effet, vous ne voulez pas payer plus cher pour un titre parce qu'il verse un dividende. Cela augmenterait votre risque bien inutilement.

Enfin, le plus important piège est celui du titre au rendement très élevé. S'il est nettement supérieur à toutes les sociétés de son secteur, eh bien, justement, n'en croyez rien. Le marché boursier vous dit que ce rendement sera impossible à soutenir dans les prochaines années. La plupart du temps, dans ce genre de situation, Monsieur Marché a raison ! DE MON

Bourse

Le désastre des titres aurifères

Cela devrait être une ère dorée pour les grands producteurs aurifères. Mais ce n'est pas le cas. La firme de notation de crédit DBRS a publié une étude approfondie sur la rentabilité des grands producteurs d'or. Selon moi, cette étude montre à quel point ces titres sont des désastres pour les investisseurs à long terme. Malgré des prix record pour le métal précieux (il est passé de 600$US l'once d'or, en 2007, à plus de 1600$US en 2011), l'industrie n'a pas généré un seul dollar de flux de trésorerie disponibles (free cash flow, soit les fonds autogénérés moins les dépenses en immobilisations) de 2007 à 2011. C'est vrai pour chaque année, même en 2011, alors que le prix de l'or avait atteint son sommet de tous les temps à près de 1800$US l'once.

Vos réactions

« L'étude de DBRS confirme effective-ment que la production aurifère n'est pas une activité très rentable... » - jpthoma1

« Il faut dire que les années 2002 à 2007-2008 ont été des années de vaches maigres pour les aurifères, qui n'ont guère investi pendant cette période. » - stremblay

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