Le désir d'aller au fond des choses

Publié le 04/04/2009 à 00:00

Le désir d'aller au fond des choses

Publié le 04/04/2009 à 00:00

Suzanne Bourque travaillait pour un bureau de comptables quand un mandat auprès du Vérificateur général du Québec lui a fait découvrir la vérification interne. Elle a tellement aimé l'expérience qu'elle a quitté son emploi pour faire carrière dans le domaine.

"Cette fonction permet d'optimiser les ressources humaines, financières et matérielles, dit celle qui est aujourd'hui vérificatrice générale de la Société de transport de Montréal (STM). En veillant à ce que les méthodes soient efficaces et les mesures de contrôle adéquates, nous aidons l'organisation à atteindre ses objectifs."

La vérification interne ne se limite pas aux contrôles financiers, mais s'attarde également aux processus opérationnels. Ce n'est donc pas qu'une affaire de conformité et c'est ce qui plaît à Suzanne Bourque. Ainsi, à la STM, cela peut signifier scruter à la loupe les procédures d'entretien de l'équipements, le service à la clientèle, l'organisation du travail, etc.

"Pour comprendre ce que les gens font, il faut vivre les activités avec eux en allant sur le terrain, soutient la comptable agréée. Par exemple, si on vérifie les procédures d'entretien, on se rend dans les ateliers." Elle-même a déjà accompagné des agents de surveillance dans le métro ! "Le travail n'est jamais routinier", assure-t-elle.

Le profil de l'emploi

Pour exercer cette profession, la curiosité et la persévérance sont essentielles, croit Suzanne Bourque, en charge d'une équipe de huit personnes. "Il faut poser beaucoup de questions pour aller au fond des choses." Évidemment, pour obtenir la collaboration du personnel, les aptitudes pour la communication et l'entregent sont des atouts certains.

La minutie et la rigueur sont également des incontournables. Pas question de se contenter d'approximations ou de la parole des uns et des autres. "Je m'appuie toujours sur des faits, note Mme Bourque. Tout doit être démontrable et convaincant."

Comment le vérificateur est-il perçu dans l'entreprise ? De mieux en mieux, dit notre interlocutrice. "Le vérificateur d'antan était vu comme un dénonciateur. C'était celui qui pointait du doigt ce qui n'allait pas. Notre rôle a bien évolué. Aujourd'hui, nous sommes là pour améliorer les activités et les contrôles internes et nous travaillons en partenariat avec les gestionnaires."

Même s'il n'est pas particulièrement agréable de faire l'objet d'une vérification, les gestionnaires en reconnaissent l'importance. Comme celui qui a demandé à Suzanne Bourque de vérifier un secteur dont il avait la responsabilité alors qu'il venait de faire l'objet de deux audits dans d'autres domaines. "Il avait trouvé cela juste et utile. Ça nous a fait un petit velours !"

dossiers@transcontinental.ca

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