" Au Québec, nous avions prévu une croissance de l'emploi autour de 27,5 % entre 2007 et 2010, ce qui constitue une hausse de 9 % par année. Nous l'avons atteinte ", signale Dominique Dodier, directrice générale d'EnviroCompétences, le comité sectoriel de main-d'oeuvre de l'environnement.

L'apparition de nouvelles réglementations, le développement des technologies propres et la prise de conscience accrue des citoyens stimulent la demande dans le domaine environnemental. Résultat : les emplois se multiplient.

La tendance semble vouloir durer. L'analyse de nouvelles données sur l'emploi incite à l'optimisme. " L'automne dernier, nous avons rencontré plus de 80 employeurs du domaine. Il étaient unanimes : la croissance était excellente dans le secteur ", indique la directrice.

La croissance observée ici reflète un mouvement qui se retrouve dans d'autres pays industrialisés. La France prévoit ainsi la création de 500 000 emplois en environnement d'ici 2015. Les prévisions sont également excellentes aux États-Unis.

" Le secteur est très influencé par les lois et les règlements. Chaque fois que le gouvernement légifère en la matière, cela pousse la demande en services environnementaux", explique Mme Dodier. Par exemple, l'adoption de la loi sur la qualité de l'eau potable, en 2002, a fait exploser la demande pour des opérateurs certifiés. Aujourd'hui, les deux seuls établissements qui offrent de la formation dans ce domaine peinent à combler les besoins.

Autre filon vert : la création de nouvelles technologies propres. L'éolien, notamment, permettra à lui seul de créer 3 000 emplois au Québec, dont un millier en Gaspésie d'ici 2015, selon les données de CanWEA, l'association canadienne de l'énergie éolienne. L'industrie a fait de la main-d'oeuvre un de ses principaux enjeux pour les prochaines années.

Nous ne manquons pas seulement de professionnels, mais aussi de bras pour faire le boulot, ajoute Perry Niro, pdg du Conseil des entreprises de services environnementaux.

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Nombre d'emplois en environnement au Québec, selon les données les plus récentes d'ECO Canada, équivalent canadien d'EnviroCompétences.