La sélection de nos experts

Publié le 12/05/2012 à 00:00

La sélection de nos experts

Publié le 12/05/2012 à 00:00

Par Stéphane Rolland

Quatre gestionnaires de portefeuille, un consensus. Faute d'un élan économique qui donnera un nouveau souffle aux Bourses, la clé du succès réside dans la sélection de titres de qualité. Voici les 12 suggestions de nos experts.

Les choix de Philippe Le Blanc

Big Lots

Les malheurs de l'économie américaine pourraient faire le bonheur du détaillant américain à bas prix Big Lots (NY, BIG, 36,01 $US), estime Philippe Le Blanc, président et gestionnaire de portefeuille chez COTE 100. Un peu comme Winners au Québec, Big Lots achète et liquide les stocks qui n'ont pas trouvé preneur. «On cherche des sociétés qui performeront bien, peu importe le contexte économique. C'est le cas de Big Lots, qui pourrait même mieux performer lorsque l'économie va mal», dit M. Le Blanc.

Dans un contexte économique incertain, les ménages veulent réduire leurs dépenses en chassant les aubaines. Par ricochet, plus de fabricants liquideront leurs stocks, et ce, à meilleur prix pour les 1 400 établissements de la société de Colombus, en Ohio.

Cependant, l'économie américaine semble s'améliorer. «Y a-t-il un risque que les clients se dirigent vers des enseignes d'une gamme supérieure ?» demande Marie-Ève Savard, gestionnaire de portefeuille chez Investissements Standard Life. «C'est possible, mais il reste encore beaucoup de personnes qui n'ont pas d'emplois, même si l'économie croît», répond M. Le Blanc.

L'action de la société a connu un revers de 24 % à la fin avril, alors que la société avait prévenu que ses ventes comparables croîtraient moins qu'on ne l'avait prévu. «Ça fait partie des règles du jeu pour Big Lots, qui peut mettre la main sur des articles qui se vendent moins rapidement, rassure M. Le Blanc. Ce sont des choses qui se règlent assez vite, et la société est en excellente posture.»

Enghouse Systems

Petite capitalisation boursière (environ 350 M$), l'éditeur de logiciels ontarien Enghouse Systems (Tor., ESL, 14,20 $) est sous-évalué par rapport à ses pairs malgré de nombreux atouts, estime M. Le Blanc. Les concurrents d'Enghouse Systems ont la «fâcheuse» habitude d'exclure l'amortissement des actifs intangibles, soit les actifs incorporels de l'entreprise (plan et devis, brevets, permis). Ce que ne fait pas l'entreprise ontarienne. «En excluant les actifs intangibles comme le font ses concurrents, Enghouse s'échange à un multiple moins cher que les entreprises équivalentes, soit 9,1 fois les bénéfices, un escompte de 20 % sur la moyenne de son secteur.»

M. Le Blanc aime aussi son modèle d'entreprise axé sur la croissance par acquisitions. «Le risque est peu élevé, car la société est en excellente santé. Près de 50 % de ses revenus proviennent de contrats récurrents.» Le gestionnaire aime le pdg Steve J. Sadler, qui est le plus important actionnaire de l'entreprise avec plus de 18 % du capital-actions. Ses intérêts sont donc en phase avec ceux des autres actionnaires, selon M. Le Blanc.

Atrium Innovations

Le fabricant de suppléments alimentaires naturels a brûlé les doigts de plusieurs investisseurs, mais Philippe Le Blanc espère que le vent tournera. L'action de l'entreprise de Québec a fondu de plus de moitié depuis 2007. Peu cher, le titre se négocie à près de 7 fois les bénéfices, note-t-il. Atrium (Tor., ATB, 10,81 $) n'aurait pas su gérer les attentes des analystes, ayant raté les objectifs à plus d'une reprise, explique le gestionnaire de portefeuille.

Pourtant, les bénéfices de l'ancienne division d'Æterna Zentaris augmentent. La direction vise à améliorer le rendement des actionnaires, ajoute M. Le Blanc. Maintenant que la période d'acquisition de brevets est terminée, elle dispose d'un solide portefeuille de produits. Atrium peut ainsi se concentrer sur l'amélioration de son réseau de distribution.

Le président de COTE 100 estime qu'Atrium domine son créneau. Elle fabrique des produits spécialisés, de meilleure qualité que certains concurrents. «La vente de produits spécialisés permet de demander un prix plus élevé, ce qui se traduit par de meilleures marges», constate-t-il. Autre signe que le vent pourrait tourner, M. Le Blanc a constaté d'importants achats d'initiés. Cela témoigne de la confiance des membres de la direction et du conseil d'administration envers l'entreprise.

Le son de cloche boursier : les actions à défaut de mieux

«Nous ne sommes pas très positifs envers l'économie, mais nous sommes favorables aux marchés boursiers, répond Philippe Le Blanc. Il y a un problème d'endettement qui mettra plusieurs années à se résorber. Les solutions de rechange aux actions sont cependant peu attrayantes car les taux d'intérêt sont au plancher.»

Les choix de Marie-Ève Savard

Dollarama

Dollarama (Tor., DOL, 56,88 $) a connu une progression phénoménale en Bourse, et certains analystes appellent à la prudence. Les attentes sont trop prudentes, croit Marie-Ève Savard, gestionnaire de portefeuille chez Investissements Standard Life.

«L'entreprise peut continuer de surprendre positivement, estime-t-elle. La stratégie d'offrir des produits vendus à plus de 1 $ a bien fonctionné. Dollarama pourra poursuivre sur sa lancée en vendant des produits à 2 $, par exemple. Elle a aussi mis en place des mesures de productivité intéressantes.»

Dollarama peut encore conquérir de nouveaux marchés, ajoute François Rochon, de Giverny Capital. Le nombre de magasins à un dollar par habitant est deux fois moins élevé au Canada qu'aux États-Unis.

Mme Savard prévoit que Dollarama sera libérée de dettes d'ici 18 mois, ce qui lui donnera plus de munitions pour augmenter son dividende ou racheter de ses actions, ou probablement une combinaison des deux.

La portefeuilliste note que le modèle d'entreprise de Dollarama fonctionne sans publicité. En cas de ralentissement, la direction pourrait y recourir pour augmenter le volume de ses ventes.

Le détaillant dirigé par Larry Rossy possède aussi un avantage dans l'immobilier grâce à ses ententes d'exclusivité avec les propriétaires de centres commerciaux, ce qui complique l'arrivée d'un concurrent. Cet avantage pourrait faire de Dollarama une cible d'acquisition par un acteur américain. «Ce n'est pas un scénario sur lequel on mise, mais, à long terme, c'est une possibilité.»

Alimentation Couche-Tard

Les activités d'Alimentation Couche-Tard (Tor., ATD.B, 42,82 $) aux États-Unis offrent une plateforme pour profiter de la reprise économique chez nos voisins du Sud, croit Marie-Ève Savard, qui trouve l'action du détaillant lavallois attrayante depuis près d'un an. La récente acquisition de la chaîne de stations-service Statoil Fuel & Retail (SFR), en Norvège, offre maintenant une nouvelle avenue de croissance en Europe.

«Si la direction réussit à livrer la marchandise au cours des premiers trimestres suivant l'acquisition, les investisseurs pourraient lui accorder une évaluation plus généreuse, croit la gestionnaire de portefeuille. Le multiple d'évaluation accordé au titre s'est situé dans une fourchette inférieure à 15 depuis un certain temps, mais il pourrait retrouver un multiple de croissance.»

En posant un pied outre-Atlantique, Couche-Tard pourra ainsi ouvrir d'autres magasins dans des régions encore peu desservies. «C'est une chose qu'ils ont faite aux États-Unis, ajoute-t-elle. La direction a visé des régions où il y avait peu de magasins. L'augmentation du volume est rentable, car elle permet des synergies.»

Les activités européennes pourront même créer de la valeur pour les magasins nord-américains. «L'un des thèmes clés est l'élaboration d'une offre de produits frais, comme les pizzas ou les sandwichs, constate Mme Savard. Couche-Tard a peu de succès dans ce créneau. Il y a une meilleure expertise en Europe.»

Telus

Les actions qui versent un généreux dividende ont la cote. Pour les investisseurs en quête de revenu, le titre de Telus (Tor., T, 58,06 $) est attrayant, soutient Marie-Ève Savard. Le rendement du dividende de l'action de l'entreprise de télécommunications dépasse légèrement les 4 %. «Pour la recherche de dividende, je suis plus à l'aise avec l'évaluation du titre de Telus qu'avec celle des titres dans le secteur des services publics», répond-elle. Dans le secteur des télécommunications, Telus s'en tire mieux que ses deux principaux concurrents, selon elle. Les revenus de la société sont répartis à peu près également entre la téléphonie fixe et le sans-fil, qui offre un meilleur potentiel de croissance. BCE, pour sa part, tire 70 % de ses revenus de la téléphonie fixe.

Rogers domine quant à elle le secteur du sans-fil. «Comme elle domine, elle est plus vulnérable à une perte de ses parts de marché ou à une contraction de ses marges», ajoute la gestionnaire de portefeuille.

L'entreprise de Burnaby, en banlieue de Vancouver, devrait aussi récolter les fruits de ses investissements, notamment dans la télévision IP. Un «excellent produit», selon Mme Savard. Telus est également «avantagée» par l'économie dynamique de l'Ouest canadien.

Le son de cloche boursier : trop de pessimisme à Toronto

«Le secteur des ressources performe moins bien et est très lié à la Chine et à la croissance mondiale. Cependant, l'évaluation des titres est déjà très basse, ce qui devrait permettre à la Bourse canadienne de bien s'en tirer à long terme. Du côté américain, nous croyons que la reprise est soutenable et nous observons que les résultats des entreprises sont solides.»

Les choix de François Rochon

Bank of the Ozarks

François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille de Giverny Capital, préfère le secteur bancaire américain au secteur canadien, car «le ménage y a été fait» au lendemain de la crise de 2008. Bank of the Ozarks (Nasdaq, OZRK, 30,59 $ US) en a profité, car elle n'avait pas de mauvais prêts.

La banque de l'Arkansas a réalisé cinq acquisitions de banques en faillite au cours des deux dernières années. Ces transactions lui ont permis d'augmenter la taille de son actif de 50 %. Lorsqu'une banque est en faillite aux États-Unis, le gouvernement doit trouver preneur pour les dépôts. Selon M. Rochon, la banque présente dans le sud-est des États-Unis a réalisé ces acquisitions pour «presque rien». De plus, les actifs acquis sont «nettoyés» des actifs indésirables. «La beauté de la chose, c'est que les dépôts ne coûtent presque rien grâce aux faibles taux d'intérêt. Et ils permettent à la Banque d'augmenter ses bénéfices et ses prêts», affirme M. Rochon. De plus, le gestionnaire de portefeuille est un admirateur du pdg George Gleason, qu'il a rencontré en 2006. Celui-ci est en poste depuis 25 ans.

Les analystes semblent indiquer que la croissance de la banque stagnera, note quant à lui Philippe Le Blanc. M. Rochon croit, pour sa part, qu'elle peut continuer à enregistrer une croissance annuelle de 15 % au cours des cinq prochaines années.

Carmax

Le numéro un de la revente d'automobiles usagées aux États-Unis a encore le potentiel de croître, dans un marché que l'entreprise a elle-même redéfini depuis 20 ans, note M. Rochon.

Le détaillant, qui compte 110 magasins, n'accapare que 3 % du marché. «Il y a peu de sociétés dont on peut espérer qu'elles enregistreront une croissance annuelle de 15 % pendant 10 ans, dit le portefeuilliste. Avec seulement 3 % du marché, je ne vois pas pourquoi Carmax (NY, KMX, 29,76 $ US) n'irait pas chercher une part de 10 % d'ici 10 à 15 ans.»

Les acheteurs et les vendeurs n'étaient pas bien servis dans ce marché où les petits vendeurs offrent peu de garanties et où les concessionnaires paient peu cher l'acquisition d'automobiles usagées, explique M. Rochon. «Carmax a fait sa marque par un prix de rachat juste et son offre de garanties.»

M. Rochon admet avoir craint pour la division financière, soit les revenus tirés des prêts consentis aux acheteurs. Ceux-ci représentent 14 % des bénéfices du détaillant. «Carmax a réussi à traverser la pire tempête [la crise de 2008-2009], constate-t-il. Je pensais que la société était solide, et cet épisode m'en a convaincu.»

Berkshire Hathaway

Le conglomérat Berkshire Hathaway (NY, BRK.B, 82,25 $ US), géré par Warren Buffett, est l'une «des plus belles occasions» en Bourse, croit François Rochon. Le gestionnaire vante le portefeuille diversifié de la firme et sa gestion prudente. Or, M. Rochon estime que l'action de l'entreprise est sous-évaluée. Ce dernier est d'avis que le titre se trouve près de 45 % sous sa juste valeur. «En raison des inquiétudes liées à la transition qui suivra le départ de Warren Buffett, le titre s'échange à fort escompte», dit-il. M. Rochon ne s'inquiète pas outre mesure du départ inévitable du gestionnaire. «D'autres grandes entreprises ont survécu au décès d'un dirigeant exceptionnel, dit-il. C'est la difficulté de l'investissement, on ne sait pas quand la juste valeur se réalisera.»

Pour sa part, Philippe Le Blanc, de Cote 100, a mentionné qu'il évite les conglomérats comme Berkshire. «Leur taille les rend difficiles à évaluer.»

Son de cloche boursier

«Il y a de belles occasions du côté du secteur bancaire américain depuis qu'on y a fait le ménage. Il subsiste encore cette perception erronée que le gouvernement américain ou les banques auront besoin d'aide.»

Les choix de Stephen Gauthier

Google

Les investisseurs boudent Google (Nasdaq, GOOG, 614,62 $ US), notamment parce qu'elle ne verse pas de dividende, dit Stephen Gauthier, stratège et gestionnaire principal chez Fin-XO Valeurs mobilières. «Or, c'est une entreprise que j'aime, elle s'échange à 14 fois les bénéfices prévus en 2012, ce qui est comparable au marché», note-t-il. En 2011, l'opérateur du plus important moteur de recherche Internet a généré près de 12 milliards de dollars américains de liquidités excédentaires. D'ailleurs, les investisseurs semblent penser que la société californienne pourrait mieux gérer son capital en en distribuant une partie aux actionnaires sous forme de dividende ou de rachat d'actions.

«C'est une critique qu'on peut leur faire, admet M. Gauthier. Le capital est bien géré, mais il pourrait l'être mieux. Je crois qu'ils redistribueront de l'argent aux actionnaires.» Même si ce scénario ne se concrétise pas, le stratège estime que le risque est peu élevé, car la rentabilité est au rendez-vous. François Rochon, de Giverny Capital, est lui aussi actionnaire de Google. À ses yeux, la société semble impossible à déloger dans son créneau. Contrairement à Apple, qui doit sans cesse renouveler ses produits, le moteur de recherche de Google a un avantage concurrentiel plus durable.

Industries Lassonde

Industries Lassonde (Tor., LAS.A, 72,03 $) domine le marché du jus au Canada, et cela plaît à Stephen Gauthier. L'entreprise de Rougemont, qui exploite entre autres la marque Oasis, occupe 60 % du marché canadien. «C'est un chef de file que les investisseurs connaissent très peu», note le stratège. Bloomberg ne recense qu'un analyste qui suit la petite capitalisation boursière (500 M$). L'action est peu liquide, ce qui limite les investissements des actionnaires institutionnels.

Le producteur de jus a acquis en 2011 l'américaine Clement Pappas, spécialisée dans le jus de canneberge, un produit qui gagne en popularité chez nos voisins du Sud. M. Gauthier note que le rendement du dividende est modeste, à 1,7 %, mais qu'il a augmenté de 14 % sur une base annuelle composée depuis cinq ans. La dette liée à l'acquisition de Clement Pappas pourrait ralentir pour un temps les rachats d'actions ou la croissance du dividende.

La tendance est aussi favorable aux sociétés dont les coûts sont influencés par le cours des denrées. «La hausse du prix des denrées est liée à la croissance de la Chine, explique le stratège. Nous croyons que l'économie chinoise va dans une autre direction.»

«Ce pourrait être une bonne chose pour les marges des sociétés dans le secteur de la consommation, comme Lassonde, ajoute-t-il. Les sociétés qui ont bien géré leurs coûts pourraient avoir de belles surprises.»

Imperial Oil

Tandis qu'il anticipe un ralentissement de la croissance en Chine, Stephen Gauthier évite les entreprises du secteur des ressources naturelles. Mais il fait une exception pour Imperial Oil (Tor., IMO, 43,94 $). La société de Calgary peut compter sur la vente de pétrole raffiné de l'enseigne Esso, qu'elle exploite au Canada.

«Cela fait en sorte qu'elle est moins sensible à la variation des cours du pétrole, note M. Gauthier. C'est évident qu'un cours élevé lui est plus rentable, mais elle serait toujours profitable avec un cours dans les 70-75 $ US.»

Imperial Oil a beaucoup investi dans ses installations de raffinage au cours des deux dernières années, à un moment où le secteur connaissait une période de consolidation. À la suite de cette période d'investissements, «ses flux de trésorerie disponibles sont redevenus positifs, dit M. Gauthier. Cela lui permettra d'augmenter son dividende plus rapidement et de racheter davantage de ses actions, comme elle le faisait avant.»

Selon lui, les investisseurs du secteur de l'énergie n'aiment pas Imperial Oil, car c'est un investissement ennuyant. «C'est pourtant ce que j'aime. On a peu de surprises et c'est un bon investissement pour celui qui cherche moins de risques.»

Son de cloche boursier

«Nous anticipons un ralentissement plus marqué de la croissance mondiale, notamment en raison des pays émergents. La Bourse canadienne, qui est orientée vers les ressources naturelles, risque d'être à la traîne. Nous sommes aussi pessimistes à l'égard du secteur financier canadien. Le boom immobilier devrait tirer à sa fin. Dans ce contexte, on croit que le marché américain devrait mieux performer.»

Suivez la table ronde tout au long de l'année. Nous ferons le point avec nos experts une fois par trimestre dans Les Affaires et sur LesAffaires.com.

stéphane.rolland@tc.tc

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