Il a suffi qu'Edmée Métivier exprime un intérêt envers les oeuvres philanthropiques dans un média pour qu'elle mette fin à sa retraite au bout... d'un mois.

En fait, ce n'est pas une, ni deux, mais trois offres d'emploi que l'ex-vice-présidente exécutive de la Banque de développement économique a reçues en octobre dernier. L'une d'elles provenait même d'une organisation de Toronto. Edmée Métivier a toutefois accepté celle de la Fondation des maladies du coeur.

«Je ne pouvais pas dire non», dit la femme de 59 ans, qui occupe ses nouvelles fonctions depuis janvier. «J'ai toujours été en bonne santé, j'ai eu une belle carrière, bref, j'ai été privilégiée. C'est ma façon de remettre mon dû à la société. Et, honnêtement, je crois que je peux faire encore plus que ce que j'ai pu faire jusqu'à ce jour», ajoute celle qui a oeuvré plus de 30 ans dans le milieu financier.

Comment compte-t-elle se démarquer à la tête d'une organisation qui compte plus de 60 ans d'expérience ? «Je vais apporter ma perspective des affaires. Diriger une fondation qui engrange plus ou moins 10 millions de dollars par année exige beaucoup d'expérience et de connaissances, ainsi qu'un bon réseau. Mais c'est d'abord un poste qui requiert une grande compréhension et un grand respect des donateurs», explique-t-elle humblement.

Son objectif est ambitieux : augmenter la collecte de fonds à 15 M$ d'ici cinq ans. «La fondation doit poursuivre sa sensibilisation auprès du public, car les maladies du coeur demeurent la première cause de mortalité chez les femmes. Elle doit aussi soutenir l'excellence dans la recherche», dit-elle.

Pour mener à bien ces missions, de bons partenariats sont essentiels. «La philanthropie interpelle à la fois les gouvernements, les entreprises et les communautés. Ayant eu des liens avec ces trois milieux, je suis convaincue de pouvoir améliorer les choses au sein de cet écosystème», conclut-elle.