Gaz Métro lorgne le nord-est des États-Unis

Publié le 20/02/2010 à 00:00

Gaz Métro lorgne le nord-est des États-Unis

Publié le 20/02/2010 à 00:00

Gaz Métro surveille avec beaucoup d'intérêt le développement des gaz de schiste dans le nord-est des États-Unis, car ils pourraient devenir une source d'approvisionnement du marché québécois.

" Il n'est pas impossible que le grand bassin de la région de Marcellus [à cheval sur plusieurs États américains, dont New York, la Pennsylvanie et l'Ohio] devienne une source d'approvisionnement pour Gaz Métro ", nous a récemment révélé sa pdg Sophie Brochu.

Le gaz de schiste est emprisonné dans une roche sédimentaire. Il s'agit donc d'une source non traditionnelle de gaz naturel. Depuis 18 mois, le développement de ces gisements a propulsé l'offre de gaz aux États-Unis et fait chuter les prix en Amérique du Nord. Historiquement, cette source d'énergie était coûteuse à produire. Cependant, les nouvelles technologies et le forage horizontal, plus productif, ont fait chuté les coûts, selon l'Office national de l'énergie.

Actuellement, le gaz naturel vendu au Québec provient de l'Ouest canadien. Gaz Métro s'approvisionne aussi en Ontario, où une partie du gaz vient de Chicago.

Ces nouvelles sources de gaz naturel changent la donne pour Gaz Métro, qui tente sans succès depuis une vingtaine d'années de diversifier ses approvisionnements.

Il y a d'abord eu le projet Cartier. Celui-ci prévoyait la construction d'un gazoduc entre le Québec et le Nouveau-Brunswick, pour acheminer le gaz de l'Atlantique. Cartier n'a pas fonctionné : les réserves étaient moins importantes que prévues.

Gaz Métro a ensuite développé le projet Rabaska, à Lévis, cette fois pour importer du gaz naturel liquéfié par le fleuve Saint-Laurent. Si Rabaska est toujours en vie, sa réalisation est incertaine.

Les réserves de l'Ouest canadien déclinent

La production des gaz de schiste dans le nord-est des États-Unis est un scénario inespéré pour Gaz Métro.

" Il est fort probable que cela devienne un jour la principale source d'approvisionnement de Gaz Métro, prédit Pierre Olivier-Pineau, spécialiste en énergie à HEC Montréal. Les réserves de gaz de l'Ouest canadien déclinent, et le développement des sources non traditionnelle ne pourra pas rétablir l'offre ", précise M. Pineau.

Cela dit, même si le nord-est devenait une source de gaz, Gaz Métro ne construira pas de gazoducs dans l'immédiat. " Nous tenterons d'abord d'inverser le flux des pipelines existants ", explique Mme Brochu.

Deux gazoducs lient le Québec à ce marché : Iroquois et Portland Natural Gas Transmission System. Ils permettent d'exporter respectivement du gaz dans les régions de New York et Boston.

francois.normand@transcontinental.ca

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