Audiokinetic, un concepteur de logiciels de gestion du son pour l'industrie du jeu vidéo, s'est imposé dans le monde en concevant un outil permettant aux Ubisoft et autres Disney de ce monde de produire plus efficacement des jeux vidéo.

La PME montréalaise de 11 employés ne produit pas les voix ou les effets sonores des jeux vidéo ; elle fabrique des outils qui permettent aux créateurs de travailler mieux, plus vite et plus facilement quand ils doivent insérer ces sons dans un jeu. "Dans notre industrie, c'est comme si nous fournissions le logiciel Word grâce auquel un écrivain rédige son texte", explique Simon Ashby, cofondateur et vice-président produits chez Audiokinetic (qui a précédemment travaillé pour Ubisoft, à Montréal).

À l'international, son principal concurrent est l'australienne Fmod, qui vend ses plateformes audio moitié moins cher que celles d'Audiokinetic, selon Simon Ashby. La grande différence entre les deux produits réside dans l'utilisateur ciblé. "La plateforme de Fmod s'adresse aux programmeurs de jeux vidéo, tandis que la nôtre est conçue pour les artistes", précise M. Ashby.

L'entreprise montréalaise, fondée en 2000, a un chiffre d'affaires dans les "7 chiffres", dit son cofondateur. Elle réalise 80 % de ses revenus à l'extérieur du Canada, notamment en Europe et en Asie. À ce jour, plus de 250 jeux vidéo contiennent sa solution audio.

Les PME québécoises ont diversifié leurs marchés d'exportation, notamment en Amérique latine. C'est la bonne nouvelle. Par contre, elles sont moins nombreuses qu'avant à vendre leurs produits à l'étranger, surtout en raison d'un manque de compétitivité, constate Secor, qui publie ces jours-ci une vaste enquête sur l'innovation et l'exportation dans les PME, menée auprès de 550 dirigeants. Quatre championnes de l'exportation sortent du lot.