Un rayon de soleil pour la métropole dans le ciel nuageux des marchés financiers : la vente récente de la technologie de négociation la Bourse de Montréal à celle de Londres pave la voie à d'autres contrats prometteurs en Europe, ainsi qu'à un partenariat.

La Bourse de Londres a annoncé le 10 mars que sa filiale de produits dérivés, EDX London, avait choisi la plateforme de négociation SOLA, propriété intellectuelle de la Bourse de Montréal, pour remplacer sa technologie désuète. SOLA a ainsi battu les technologies concurrentes de la Bourse de New York et du Nasdaq.

Conçue à Montréal en 2004, SOLA est déjà utilisée à la Bourse des options de Boston. Mais c'est la première fois que la technologie montréalaise s'étend en Europe.

Le contrat de Londres se traduit par une entente complémentaire avec la Bourse d'Oslo - partenaire d'EDX London - et entraînerait son éventuelle adoption à la Bourse de Milan, en Italie, propriété de la Bourse de Londres depuis 2007. "Cela nous donne une porte d'entrée sur l'Europe, avec l'une des plus prestigieuses Bourses du monde", dit Luc Bertrand, pdg de la Bourse de Montréal et chef adjoint du Groupe TMX.

M. Bertrand, qui quittera ses fonctions le 30 juin prochain, indique que le Groupe TMX annoncerait sous peu une participation minoritaire dans EDX London. Il n'a toutefois pas précisé le niveau de cette participation. L'été dernier, le Groupe TMX a pris le contrôle de la Bourse des options de Boston.

Une technologie rapide

C'est pour son avant-gardisme que la technologie montréalaise a été choisie, ont indiqué les dirigeants du London Stock Exchange Group.

La technologie SOLA permet une rapidité inégalée dans les transactions. "On parle d'une milliseconde, alors qu'un clignement d'yeux prend 30 millisecondes", précise Stéphane Bilodeau, vice-président et chef de l'exploitation de la Bourse de Montréal.

Le contrat créera une trentaine d'emplois à la Bourse de Montréal. Les employés de Montréal travailleront pendant au moins trois ans au transfert technologique en Europe.