Avec l'ouverture d'un centre des congrès, la création prochaine de l'Innoparc et l'émergence de plusieurs projets, notamment dans les secteurs traditionnels de la plasturgie et de l'agroalimentaire, la région Chaudière-Appalaches récolte le fruit des efforts consentis ces dernières années pour assurer son développement économique.

"Considérant le nombre de projets en cours et à venir, la région se porte assez bien", note Laurent Lampron, directeur général de la Conférence régionale des élus de la Chaudière-Appalaches.

Avec un taux de chômage oscillant autour de 4 %, la ville de Lévis profitera au cours des prochaines années d'autres investissements importants grâce à la mise en place de son parc technologique et, s'il devait se concrétiser, du terminal méthanier de Rabaska.

"La diversité économique alimente le dynamisme et le développement du territoire", souligne Jean-François Carrier, directeur général de la Société de développement économique de Lévis.

En 2007, Lévis a délivré des permis de bâtir pour un montant record de 310 millions de dollars, soit près du double de la valeur des permis délivrés en 2001, qui a légèrement diminué à 284 millions l'an dernier.

De plus, la région Chaudière-Appalaches mise sur le développement de ses créneaux d'excellence comme les matériaux composites et le plastique, les produits de revêtement et d'apparence en bois, les textiles techniques et les technologies environnementales.

Secteurs à risque

Mais les effets de la crise économique risquent toutefois de se faire sentir dans l'ensemble de la région. "Le taux de chômage reste en deça de la moyenne provinciale, mais on peut s'attendre à des annonces de mises en pied dans les prochains mois", dit Dominique Bois, économiste régional.

"Les industries qui sont plus à risque doivent miser davantage sur l'innovation", dit Normand Giguère, directeur général en Chaudière-Appalaches du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation.

Les régions de la Beauce et de Bellechasse, axées sur les secteurs manufacturier, du bois et fortement exportatrices, sont particulièrement vulnérables. Du côté de Montmagny, "la crise économique va certainement nous toucher", affirme le maire Jean-Guy Desrosiers.

Touchée il y a quelques années par la fermeture de l'usine de fabrication d'appareils électroménagers Whirlpool, la ville dit avoir compensé la perte de ces 500 emplois grâce à la croissance d'autres entreprises, comme Maisons Laprise et Teknion Roy & Breton. L'implantation prochaine de PureCell Technologies pourrait par ailleurs favoriser l'émergence d'un créneau des biotechnologies.