Un nouveau regroupement de commerçants électroniques voit le jour

Publié le 11/12/2013 à 16:53

Un nouveau regroupement de commerçants électroniques voit le jour

Publié le 11/12/2013 à 16:53

Par Denis Lalonde

Deux mois après l’annonce de la création de l’Association québécoise de commerce électronique (AQCE), le Regroupement des commerçants électroniques du Québec (RCEQ) voit le jour.

L’organisation dit vouloir devenir la voix des commerçants électroniques québécois, qu’ils vendent à l’intérieur ou à l’extérieur de la province.

«Pour le RCEQ, il est évident que cette industrie doit prendre en main sa destinée d’affaires. Le commerce électronique s’est imposé au fil des ans comme un vecteur économique majeur pour des entreprises de toutes tailles», soutient la direction de l’organisation.

Selon eux, les Québécois ne sont pas en retard en ce qui concerne l’adoption de cette technologie, mais l’offre n’est pas assez développée dans la Belle Province, ce qui fait en sorte que 75% des achats en ligne sont effectués sur des sites qui logent à l’extérieur du Québec.

Selon les plus récents résultats de l’Indice du commerce électronique au Québec du CEFRIO (Centre facilitant la recherche et l'innovation dans les organisations), 27,1% des adultes québécois ont dépensé en moyenne 363 dollars pour leurs achats en ligne en octobre. Selon cette mesure, le CEFRIO estime que les dépenses en ligne ont atteint 625 millions de dollars durant ce mois.

«L’offre de commerce électronique n’est pas assez présente, ne donne pas d’option aux consommateurs du Québec. Ils ne trouvent pas ce qu’ils recherchent en ligne sur un site québécois parce que l’offre n’est pas visible ou n’existe pas», soutient le président du RCEQ, Mathieu Halle, qui est aussi directeur chez Écritel, une société d’hébergement web.

M. Halle soutient que le premier objectif du RCEQ est de regrouper les commerçants électroniques existants, qu’ils proviennent du commerce de détail ou qu’ils n’aient pas de boutique physique.

Selon lui, le Québec doit se doter d’outils et de moyens pour fédérer les acteurs de cette industrie et ramener les consommateurs vers eux. «C’est important pour le développement économique et un enjeu majeur pour la survie des commerçants à moyen et long terme», explique-t-il. À son avis, les fournisseurs de transport pourraient, par exemple, accorder une remise au regroupement sur les frais de livraison pour chaque transaction effectuée en ligne afin de stimuler l’intérêt des commerçants dans toute la province.

RCEQ et AQCE

Questionné à savoir si les deux organismes visant la promotion du commerce électronique au Québec pourront cohabiter longtemps, il admet ne pas être dans une position confortable pour répondre, lui qui a été l’un des confondateur de l’AQCE, avant de quitter peu avant sa création officielle de l'organisme.

«Il y a eu des désaccords en interne. L’AQCE veut s’adresser à tout le monde : les consommateurs, les universitaires, les commerçants et les agences... Viser tout ce monde n’est pas nécessairement une problématique, mais peut nuire à la définition claire des actions à prendre pour stimuler l’industrie», dit-il.

Mathieu Halle précise que de son côté, le RCEQ vise uniquement les commerçants qui possèdent ou veulent mettre en place un site transactionnel.

Le vice-président de l’AQCE, Jonathan Roy, n’a pas rappelé LesAffaires.com pour commenter la création du RCEQ.

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