Qu’est-ce qui inquiète les chefs d’entreprise ?

Publié le 21/01/2009 à 00:00

Qu’est-ce qui inquiète les chefs d’entreprise ?

Publié le 21/01/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker

Ainsi, les entrepreneurs québécois sont plus craintifs pour l’avenir en région qu’à Montréal, selon un sondage mené par la firme Raymond Chabot Grant Thornton. En région, 1 entrepreneur sur 2 (51%) est pessimiste quant aux perspectives économiques des 12 prochains mois à Montréal, c’est seulement le tiers (30%).

«Cette différence s’explique probablement par le fait que les types d’entreprise sont différents : en région, nombre d’entreprises sont manufacturières, alors qu’à Montréal, on compte beaucoup d’entreprises technologiques et de services», dit Sébastien Bellemare, directeur, centres d’affaires international, de Grant Thornton à Montréal.

De plus, le sondage montre que l’optimisme règne davantage dans les PME que dans les grandes entreprises du Québec. Près de la moitié (42%) des dirigeants de PME pensent que les perspectives économiques seront bonnes en 2009, alors que cette proportion tombe au quart (24%) ches les dirigeants de grandes entreprises.

La baisse de la consommation inquiète

Qu’est-ce qui inquiète ceux qui ne sont pas optimistes pour les 12 prochains mois? Avant tout, la chute de la demande des consommateurs (35%), puis le manque de crédit pour les entreprises (16%), le manque de main-d’œuvre qualifiée (14%) et le manque de crédit pour les consommateurs (13%).

Un autre sujet d’inquiétude est le niveau de rentabilité de l’entreprise. Au Québec, 82% des entrepreneurs considèrent qu’il va rester stable (45%) ou diminuer (37%). Dans le reste du Canada, cette proportion n’est que de 67%. Et à l’échelle du monde, elle est aussi de 67%.

Enfin, l’accès au financement est aussi une source de soucis. Au Québec, 72% des dirigeants d’entreprise croient qu’il sera moins facile pour eux en 2009 de trouver l’argent nécessaire pour mener à bien leurs activités. Dans le reste du Canada, le pourcentage n’est que de 45%.

Record de pessimisme dans les pays riches

Les Québécois sont-ils globalement plus moroses que les autres? En fait, il y a autant de pessimistes que d’optimistes au Québec (indice de zéro). En revanche, les Ontariens sont pessimistes (indice de -10), alors que les Ouest-canadiens sont, de manière surprenante, optimistes (indice de +38).

De manière générale, l’indice est de +3 au Canada, alors que l’indice pour le monde entier est de -16. «C’est d’ailleurs la première fois depuis que l’étude de Grant Thornton est menée, à savoir depuis 2003, que le monde compte plus de pessimistes que d’optimistes», indique M. Bellemare.

Cela étant, les disparités sont très grandes dans le monde. Outre le Canada, tous les pays du G8 ont des indices de confiance négatifs, avec une moyenne de -34. De leur côté, l’Inde (+83), la Chine (+30) et les autres pays émergents mènent le bal des optimistes.

«La crise économique qui frappe les économies traditionnellement riches est perçue comme une opporrtunité d’affaires pour les pays émergents. La perspective d’un développement soutenu ne fait aucun doute dans leur esprit», commente M. Bellemare.

Le sondage a été mené en novembre 2008 auprès de plus de 7 000 chefs d’entreprise dans 36 pays. Au Canada, l’échantillon porte sur 300 entreprises, dont la moitié au Québec. La marge d’erreur est de 5,7%.

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