Les câblos ne sont pas dans les câbles, mais...

Publié le 09/04/2011 à 00:00, mis à jour le 07/04/2011 à 15:11

Les câblos ne sont pas dans les câbles, mais...

Publié le 09/04/2011 à 00:00, mis à jour le 07/04/2011 à 15:11

2- Baisser les prix

Lors d'une présentation devant un parterre invité par le magazine Infopresse, le mois dernier, Damien Lefebvre, vice-président exécutif, services conseils, chez w.illi.am/, a créé un petit émoi lorsqu'il a indiqué qu'un forfait câble, téléphonie et Internet haute vitesse coûte quelque chose comme 39,99 $ en France.

C'est près de trois fois moins qu'au Canada, réputé pour avoir les tarifs parmi les plus élevés du monde.

Cela peut inciter des consommateurs à se passer du câble, dit Damien Lefebvre. Selon lui, c'est le modèle de prix qui risque le plus de changer avec l'arrivée de nouveaux acteurs Internet comme Netflix et Hulu.

Les câblos réagissent déjà. Bell casse ses prix de manière musclée. Et pour Damien Lefebvre, une récente initiative du Club Vidéotron « est un premier symbole » : pour 9,99 $ par mois, le client a accès à un nombre illimité de films réguliers (sans dépasser 3 locations à la fois). « C'est une réaction directe à l'arrivée cet automne de Netflix au Canada », dit-il.

Si le prix est juste, les consommateurs paieront leur dû. Contrairement à l'information, qu'ils souhaitent gratuite, ils se disent prêts - dans les sondages - à payer pour du contenu de divertissement, note Normand Turgeon, que ce soit pour des séries, des films ou du sport. « Les gens veulent payer, dit Anthony Hémond. Mais il faut une offre raisonnable. »

3- Créer son propre contenu

Une des manières pour les câblodistributeurs de mettre la main sur ce contenu exclusif tant convoité est évidemment de posséder celui qui le crée et le diffuse.

Aux États-Unis, l'achat par le câblo Comcast d'une participation de 51 % de NBC ( General Electric en conserve 49 %) a été vu par l'industrie comme une façon, justement, de contrer l'effet Web.

« On observe du côté américain une intégration verticale », dit Normand Turgeon. Au Canada, ce modèle est déjà bien implanté : Vidéotron fait partie de l'empire Quebecor Media ; Rogers possède Citytv, Shaw a acheté Canwest et Bell, CTV.

Selon la rumeur, Bell pourrait acquérir V Télé pour accroître son contenu francophone. « Stratégiquement, ce serait une excellente alliance, car Bell a un problème de contenus, dit Anthony Hémond. De distributeurs de contenus, les câblodistributeurs deviennent de plus en plus des diffuseurs et des créateurs de contenus. » Un frein à l'accessibilité pour les consommateurs, croit-il, puisque chacun de ces distributeurs réserve une partie de son contenu propre à ses seuls abonnés.

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