D'ici 2020, la demande énergétique aux États-Unis grimpera d'environ 20 pour cent, tandis que la production, elle, haussera de seulement 9 %. Devant ce constat, les sociétés technologiques américaines n'ont d'autres choix que de concevoir des produits moins énergivores.

Il n'y a pas que les Américaines qui le font. LG a ouvert le bal en rappelant son objectif de réduire de 30 millions de tonnes la quantité de gaz à effet de serre générée par ses produits, d'ici 2020. Le fabricant coréen espère aussi hausser l'efficacité énergétique de sa gamme de produits de 15 % d'ici 2012.

Hier, Intel a présenté ses nouveaux processeurs, insistant sur le fait que malgré la hausse de leur performance, ils étaient tous sensiblement moins énergivores, certains, comme la deuxième génération de la gamme Atom, consommant jusqu'à 20 % moins que leurs prédécesseurs.

« Notre objectif est d'améliorer le rendement énergétique de nos produits, mais aussi, leur autonomie, et idéalement, la durée de vie de ces appareils dans les mains des consommateurs », a résumé Paul Otellini, PDG d'Intel.

Écolo, le CES?

Partout sur le plancher du CES, des entreprises proposent des chargeurs solaires, des blocs d'alimentation intelligents coupant le courant lorsque c'est possible, ou des produits faits en tout ou en partie de matières recyclées.

Du côté du géant japonais Sony, l'objectif n'est pas ferme, mais déjà, on a vu hier un nouvel ordinateur portable composé à 20 % de matériel recyclé à partir de vieux disques compacts.

En fait, le CES est lui-même carboneutre, les organisateurs de l'événement s'étant engagé à compenser pour les émissions de gaz carbonique causées par la venue de plusieurs dizaines de milliers de visiteurs à Las Vegas, une ville qui, en elle-même, est loin d'être efficace à ce chapitre…

Bref, il y a des progrès, mais tout n'est pas encore rose… ou vert, pour être chromatiquement précis.

Greenpeace faisait remarquer à l'AFP hier que malgré qu'ils jouent à fond la carte écolo, les fabricants d'appareils électroniques ont tendance à prêcher par excès de paresse, notamment dans le processus de fabrication de leurs produits.

L'organisme cite en exemple Dell, qui s'était engagé à couper l'utilisation de matières dangereuses dans ses ordinateurs personnels à partir de 2009, mais qui a finalement repoussé l'échéance à 2011.