La concurrence au sein de l'industrie du sans-fil pourrait augmenter fortement

Publié le 07/06/2010 à 06:58

La concurrence au sein de l'industrie du sans-fil pourrait augmenter fortement

Publié le 07/06/2010 à 06:58

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

La concurrence au sein de l'industrie canadienne du sans-fil pourrait augmenter fortement si Ottawa élimine certaines des restrictions en place relativement à la propriété étrangère et ouvre la porte aux investisseurs de l'extérieur du pays, au cours des mois à venir.

Les analystes s'attendent à ce que le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, précise les plans du gouvernement en vue d'ouvrir davantage le secteur canadien des télécommunications à la propriété étrangère, lundi, à l'occasion d'une allocution qu'il doit prononcer à Toronto dans le cadre du Sommet canadien des télécommunications de 2010.

Après avoir fait connaître les intentions du gouvernement, le ministre devrait consulter les Canadiens à ce sujet.

« Il va certainement tâter le terrain pour voir quel genre de réactions il obtiendra », a affirmé Mark Tauschek, analyste chez InfoTech Research Group.

M. Clement est devenu l'image d'éventuels changements au sein de l'industrie des télécommunications du pays, l'an dernier, après avoir pris la décision controversée de renverser la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui empêchait l'entreprise de téléphonie cellulaire Globalive, financée par des intérêts égyptiens, de lancer son service au Canada.

A l'époque, le ministre avait indiqué ne pas avoir cherché à établir un précédent pour l'industrie.

Néanmoins, la décision allait à l'encontre de la réglementation en place en limitant à 46,7 % les investissements étrangers directs et indirects dans le secteur des télécommunications.

M. Clement devra faire face à l'industrie, aux autorités de réglementations et à certains observateurs, qui se demandent si l'assouplissement des restrictions sera nuisible aux sociétés canadiennes.

Actuellement, la réglementation en place exige des entreprises de télécommunications qu'elles soient contrôlées et gérées par des Canadiens. Cela inclut les services de distribution par câble, par satellite et sans fil, de même que les télédiffuseurs. Seule exception à la règle: une participation étrangère majoritaire est permise, mais sans droit de vote.

Le gouvernement a dit chercher à modifier sa réglementation sur la propriété étrangère tout en maintenant en place la disposition sur la participation sans droit de vote.

Certains observateurs sont réticents face au projet de M. Clement, affirmant que des entreprises telles que Rogers Communications (TSX:RCI.B) sont à la fois des fournisseurs et distributeurs de contenu, ce qui rend difficile de séparer leurs fonctions.

Le président du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP), David Coles, s'oppose à ce que les restrictions aux investissements étrangers dans le secteur des télécommunications soient assouplies.

« Le respect de la vie privée et la sécurité nationale sont tous les deux menacés en permettant à des intérêts étrangers d'acquérir nos infrastructures de télécommunications », a-t-il affirmé vendredi.

« Personne dans ce débat n'a soulevé le rôle essentiel que les télécommunications jouent dans le maintien de la souveraineté culturelle canadienne, ni l'objectif global de la Loi sur les télécommunications qui affirme le caractère essentiel des télécommunications pour l'identité et la souveraineté canadiennes », a-t-il ajouté.

 

 

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