L'écosystème d'Apple menacé par le gouvernement américain

Publié le 02/08/2013 à 15:43, mis à jour le 11/10/2013 à 15:41

L'écosystème d'Apple menacé par le gouvernement américain

Publié le 02/08/2013 à 15:43, mis à jour le 11/10/2013 à 15:41

Par AFP

Ouvrir l'écosystème d'Apple

"D'un point de vue financier, cela peut affaiblir un peu Apple", juge pour sa part Robert Enderle, un expert du secteur technologique. "Apple a un écosystème très fermé, qui est en partie la manière dont ils gagnent de l'argent. Si on ouvre l'écosystème, on rend plus difficile pour Apple de gagner de l'argent."

Pour lui toutefois, "l'important est qu'ils ne peuvent plus fixer les prix" des livres électroniques.

Concernant ces derniers, le DoJ réclame l'annulation des contrats avec les éditeurs qui ont valu au groupe sa condamnation et une interdiction pendant cinq ans de signer de nouveaux contrats qui gêneraient la concurrence sur les prix.

Il veut aussi l'obliger à laisser pendant deux ans les vendeurs concurrents de livres électroniques, à commencer par Amazon, inclure des liens vers leur propres boutiques en ligne dans des applications pour la tablette iPad ou le smartphone iPhone. Le DoJ fait valoir que cela permettrait aux consommateurs de comparer plus facilement les prix. Ils pourraient aussi acheter leurs contenus ailleurs, sans verser à Apple sa commission habituelle de 30%.

"Fondamentalement, c'est leur dire d'abandonner les livres électroniques", juge Van Baker, un analyste de Gartner. Cela "porte un coup à une portion de l'activité d'Apple", selon l'expert, surpris d'une solution à son avis "plutôt dure".

Le DoJ argumente au contraire que ses exigences ne sont "pas trop dures", mais garantissent "d'arrêter les conduites anticoncurrentielles d'Apple, de restaurer la concurrence perdue, et d'empêcher des violations" similaires à l'avenir.

Il souligne en particulier qu'un dirigeant du groupe, Eddy Cue, a reconnu lors du procès que "dans ses récentes négociations avec plusieurs labels musicaux pour obtenir des contenus pour iTunes Radio, il a utilisé les mêmes tactiques de négociations que celles ayant facilité l'entente avec les éditeurs".

Le dernier mot reviendra à la juge Cote, qui peut modifier les propositions du DoJ.

Apple continue de dire qu'il n'a "pas enfreint la législation sur la concurrence". Il estime donc qu'aucune mesure limitant son activité n'est nécessaire, ou alors des actions beaucoup plus limitées.

Le groupe avait annoncé dès le jugement qu'il ferait appel. Même si le gouvernement n'en réclame pas, sa condamnation pourrait lui valoir des pénalités financières, dans le cadre de potentiels recours en nom collectifs de consommateurs.

À la une

Le Québec pâtira-t-il de la guerre commerciale verte avec la Chine?

17/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Les producteurs d’acier craignent que la Chine inonde le marché canadien, étant bloquée aux États-Unis.

Bourse: Wall Street finit en ordre dispersé, le Dow Jones clôture au-dessus des 40 000 points

Mis à jour le 17/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé.

À surveiller: AtkinsRéalis, Boralex et Lightspeed

17/05/2024 | Charles Poulin

Que faire avec les titres AtkinsRéalis, Boralex et Lightspeed? Voici des recommandations d’analystes.